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Comment concilier tennis et études ?

CC / DCJohn Tennis et études : une partie en double qui peut s'avérer largement gagnante

Le système scolaire français n’est pas compatible avec une future carrière de tennisman, qui nécessite des sacrifices de plus en plus précoces.

La France possède un incroyable talent pour faire émerger des joueurs de haut niveau. A la fin l’année 2013, ils étaient une quinzaine – hommes et femmes confondus – à être membre du sacro-saint Top 100. Certes, c’est moins qu’à une période dorée mais notre pays continue de faire des envieux et de figurer parmi les grandes nations du tennis.

Et ce grâce aux différentes structures mises en place par la Fédération française de tennis pour permettre aux parents de laisser leurs enfants percer dans ce sport sans pour autant sacrifier leur parcours scolaire.

 

Pôle France, la filière d’excellence

La filière fédérale, jalousée par certains pays, s’appuie sur des recettes qui ont fait leurs preuves. La détection est facilitée par l’organisation de nombreux tournois réputés. Les jeunes joueurs repérés sont intégrés, via leur club ou leur Ligue, dans le programme avenir national (10-12 ans). Survient ensuite le virage décisif. « Notre Direction Technique Nationale mise sur nos trois Pôles France, dont deux sont ouverts aux garçons et un aux filles,  que les enfants intégraient jusque-là à la fin de leur 13e année, explique Bernard Pestre, directeur adjoint de la Fédération française de tennis en charge du département formation et enseignement. Nous venons d’ailleurs de reculer la date d’entrée d’un an. Pourquoi  ce choix? Déjà, pour se donner plus de chances de ne pas se tromper et ensuite parce que nous avons des Ligues hyper bien structurées, avec des entraîneurs compétents, qui sont capables de parfaitement encadrer les enfants jusqu’à 14 ans. »

Lorsque les enfants intègrent ces pôles Frances, ils suivent leur scolarité avec le CNED, le Centre National d’Enseignements à Distance, et préparent aux diplômes habituels. Ce parcours d’excellence sportive est validé tous les ans par le Ministère des Sports, qui exerce bien entendu un suivi éducatif et scolaire mais aussi médical et psychologique. Cela débouche naturellement sur une convention d’objectifs, qui donne lieu à la subvention. « Dans ces pôles France, nous ne prenons que la crème de la crème, la sélection est hyper dure. Nous n’accueillons qu’une petite dizaine d’enfants par an, précise Bernard Pestre. L’avantage, c’est qu’ils sont tous ensemble. C’est plus facile pour organiser les déplacements. Tout est fait pour favoriser le projet sportif et les parents n’ont que le forfait hébergement à débourser. »

 

L’alternative des Sports Etudes et des académies

Pour ceux qui ne font pas partie de l’élite de leur classe d’âge, la voie n’est pas bouchée et d’autres solutions existent.  Il y a des parcours associés que la FFT développe de plus en plus. Entendez des aides accordées pour bénéficier d’entraînements dans les Ligues qui ont le label Pôle espoirs. Dans ces cas-là, les joueurs intègrent des sections scolaires sportives, anciennement appelées sports études. Il en existe aujourd’hui 72 en France, réparties dans autant de collèges et lycées sur le territoire national.

Pour les intégrer, il faut avoir un excellent niveau scolaire car les horaires de cours sont réduits et aménagés pour que les après-midis soient réservés à la pratique du tennis, qui sont encadrées par les Ligues.  Benoît Paire a par exemple suivi ce parcours avant de choisir d’intégrer une académie privée. En France, trois d’entre-elles se distinguent par le sérieux qu’elles offrent tant dans la pratique sportive que dans la qualité de l’enseignement : la Mouratoglou Tennis Academy, située dans les Yvelines, l’ISP Tennis Academy, au cœur de Sophia Antipolis dans les Alpes-Maritimes et l’Académie des Hauts-de-Nîmes, dans le Gard.  

Ces structures privées  représentent évidemment un coût financier non négligeable pour les parents. Mais le retour sur investissement peut être intéressant si l’enfant réussit à percer. Contrairement à d’autres sports individuels, le tennis peut en effet rapporter beaucoup d’argent. Le perdant d’un premier tour de Grand Chelem empoche désormais près de 20 000 euros. Mais pour disputer des tournois aussi prestigieux, il faut pour d’abord accéder au Top 100. Or le tennis est un sport très exigeant, dans lequel il y a beaucoup de prétendants mais peu d’élus.

 

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