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Tour d'Italie: le grand bleu de la course rose

Le Français Pierre Rolland lors de la 19e étape du Tour d'Italie, le 30 mai 2014 entre Bassano del Grappa et Cima Grappa [Luk Benies / AFP] Le Français Pierre Rolland lors de la 19e étape du Tour d'Italie, le 30 mai 2014 entre Bassano del Grappa et Cima Grappa [Luk Benies / AFP]

Le Giro a réussi aux coureurs français, à leurs équipes aussi, qui n'avaient plus été à pareille fête depuis quinze ans dans la course rose, le deuxième grand tour par ordre d'importance de la saison cycliste.

Trois coureurs dans les quinze premiers, représentant les trois équipes en lice (Pierre Rolland 4e, Alexis Vuillermoz 11e, Alexandre Geniez 13e), trois succès d'étape (Nacer Bouhanni) et une victoire dans le classement par équipes (AG2R La Mondiale). Le bilan augure bien du futur, à entendre les uns et les autres.

Pierre Rolland (Europcar): "j'ai compris que je pouvais gagner un grand tour", estime l'Orléanais, heureux d'avoir rivalisé avec les meilleurs en montagne. Seuls, le futur vainqueur, Nairo Quintana, et le grimpeur italien Fabio Aru (3e), avantagés par leur gabarit, se sont montrés supérieurs à lui sur les cols souvent très raides du Giro.

"Je suis plus à l'aise quand la pente est à moins de 8 pour cent, ce qui est le cas dans les cols du Tour de France", relève le double vainqueur d'étape du Tour qui, à 27 ans, entre dans ses meilleures années. Mais il faut à cet attaquant-né progresser dans les contre-la-montre: "Dans un chrono d'une course d'une semaine, je prends trois minutes sur 30 kilomètres", dit-il.

Celui qui a su fédérer son équipe autour de lui demande un effort sensible sur le matériel: "Je pense que je n'ai pas de lacune physique, j'ai le gabarit (pour rouler). Mais, le contre-la-montre, c'est comme la F1. C'est de plus en plus pointu, sur tous les plans. Le vélo, les roues, le casque, le textile... Il faut tout analyser. Et se remettre en question sans cesse".

- 'A quel point il est fort' -

Le Français Nacer Bouhanni, vainqueur de la 7e étape du Tour d'Italie, le 16 mai 2014 à Foligno [Luk Benies / AFP]
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Le Français Nacer Bouhanni, vainqueur de la 7e étape du Tour d'Italie, le 16 mai 2014 à Foligno

Nacer Bouhanni (FDJ.fr): trois sprints magistraux et, au bout des 21 étapes, le maillot du classement par points qu'un seul Français (Laurent Jalabert) a ramené en 1999. "J'étais bien loin d'imaginer ça au départ, reconnaît le Vosgien. J'avais l'objectif de remporter au moins une étape. C'est exceptionnel".

Pour la première fois, le champion de France 2012 a terminé un grand tour. Il a surtout affiché des qualités qui lui dessinent un grand avenir dans sa spécialité alors qu'il n'a pas encore fêté son 24e anniversaire.

"Il prend du volume au fil des années", note son entraîneur Jacques Decrion, très élogieux pour son élève qui n'en est qu'à sa quatrième saison chez les professionnels. "Nacer Bouhanni, c'est une assurance tous risques au niveau des victoires. Il va valoir 15 victoires par saison sur les dix prochaines années", se félicite Decrion.

Alexis Vuillemoz (AG2R La Mondiale): dévoué au service de son chef de file, le grimpeur italien Domenico Pozzovivo (5e à Trieste), le Jurassien de Saint-Claude a tenu bon. Au point d'être considéré comme une authentique révélation, dans le droit fil de son excellent début de saison.

A 26 ans, l'ancien spécialiste de VTT, remarquable grimpeur et habile descendeur, a terminé (normalement) fatigué, mais sans faiblir, son deuxième grand tour après le Tour de France 2013. La performance est significative pour un coureur à l'expérience limitée, qui n'a bouclé sa première saison complète sur route que l'année passée.

"C'est le coureur idéal dans une équipe", estime son directeur sportif Laurent Biondi, qui loue son altruisme et s'interroge sur son potentiel: "Il ne sait pas encore à quel point il est fort."

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