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Bernard Giudicelli, président de la FFT : «Il faut se remettre en cause»

Guy Forget, directeur du tournoi, et Bernard Giudicelli, président de la FFT, ont fait le bilan de ce Roland-Garros 2017. Guy Forget, directeur du tournoi, et Bernard Giudicelli, président de la FFT, ont fait le bilan de ce Roland-Garros 2017.[Anthony Dibon/Icon Sport]

L’heure est au bilan. À quelques heures de la finale entre Rafael Nadal et Stan Wawrinka, le président de la FFT Bernard Giudicelli et le directeur du tournoi Guy Forget ont fait le point sur cette édition 2017 de Roland-Garros avec un contraste entre la réussite de l’organisation et les performances des Français.

Du côté des points positifs, cette édition a battu un nouveau record de fréquentation avec un total de 471.274 billets vendus. L’année dernière, les courts de la Porte d’Auteuil avaient accueilli 455.621 spectateurs. Ce record s’ajoute aux 21.000 billets vendus pour la semaine de qualifications. Dans le domaine des réjouissances, il y a également eu la vente des produits dérivés, avec une mention spéciale pour la ligne «J’peux pas je suis à Roland», les audiences télévisuels, le digital, la sécurité tout autour du stade et l’organisation des demi-finales hommes. «L’objectif était de donner deux fois plus de chances aux personnes d’assister à ces matchs d’exception et d’assurer en même temps une fluidité des spectateurs sur le court. Cela a été un succès dans ces deux sujets», s’est félicité Bernard Giudicelli.

Avec Guy Forget, ils ont ensuite abordé les choses qui fâchent avec la quinzaine tricolore. Sur comme en-dehors des courts avec notamment le comportement de Maxime Hamou, qui va lui valoir par la commission fédérale des litiges. Sur le plan purement sportif, le constat n’est guère plus reluisant aussi bien chez les hommes que chez les juniors (six au 2e tour et aucun en quart de finale sur 19 engagés). Seuls les femmes ont sauvé quelque peu les meubles avec les quarts de finale de Caroline Garcia et Kristina Mladenovic. Mais c’est bien trop peu.

«Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’on est satisfaits. Quand on est dirigeant sportif, le seul résultat dont on se satisfasse, c’est la victoire. C’est cela dont on doit se satisfaire», a confié Giudicelli, qui a appelé à ne pas banaliser la défaite. «C’est dangereux. Il faut la haïr, et aimer la victoire», a-t-il insisté.

Un exemple nommé Jelena Ostapenko

Elu président de la Fédération française de tennis en février dernier, il a décidé de prendre le problème à la racine et revoir le système de formation. «Je ne crois pas que nous sommes les meilleurs et que nous ayons le meilleur système de formation. Il faut se remettre en cause et revenir vers les bases. Notre volonté est de reformer les jeunes dans les régions. (…) Les aider à s’épanouir au niveau international, leur apprendre à voyager, rivaliser et à vivre à l’international, ce qui n’est pas forcément une de nos meilleures compétences», a-t-il indiqué avec la volonté de rivaliser avec les Russes et Canadiennes chez les filles et les Espagnols chez les garçons.

Et de prendre exemple sur Jelena Ostapenko, vainqueur du tableau féminin à seulement 20 ans. «Elle a démontré ce qu’était la culture de la gagne», a confié le président de la FFT, désireux de ramener le tennis français au premier plan sur le long terme. «On n’est pas élus pour gagner un tournoi du Grand Chelem et rester 70 ans avant d’attendre le suivant, a-t-il lâché. On souhaite que nos champions en gagnent plusieurs et d’ailleurs pas forcément à Roland-Garros, on n'en fait pas une exclusivité.» Le chantier n’en demeure pas moins important. 

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