Bien sûr, le titre est volontairement provocateur. Parce que, évidemment, battre le Bayern Munich 3-0, cela n’arrive pas toutes les semaines. Pourtant, il y en a eu des sottises dites après le succès du PSG contre les Bavarois en Ligue des champions.
On ne va pas s’attarder sur le sempiternel argument de «l’argent achète tout», cela devient tellement répétitif et lassant. Surtout que, cette fois, ça va plus loin. A entendre les spécialistes et même d’anciens internationaux, le club de la capitale n’a pas été bon, Neymar et Kylian Mbappé n’ont pas défendu, le club allemand a été lamentable et le coaching de Carlo Ancelotti à l’envers. Voilà, voilà…
Que s’est-il passé au Parc des Princes ? Paris a ouvert très rapidement le score par Daniel Alves et les Bavarois ont logiquement pris la possession du ballon pour tenter d’égaliser. Sans la moindre imagination d’ailleurs. Le Bayern a accumulé les centres et les corners toute la partie, ne prenant à défaut qu’une seule fois la défense parisienne, lorsque Thiago Silva a sauvé de la tête sur sa ligne. Paris a finalement volontiers accepté d’être dominé, prouvant au passage qu’il savait adopter un autre style que son éternelle domination face à des équipes perpétuellement à dix derrière.
Parce que si le PSG a été dominé, avec une possession de balle inférieure à ses habitudes, il s’est créé bien plus d’occasions que son adversaire. Neymar a manqué deux grosses opportunités, Edinson Cavani une. Et Paris a inscrit trois buts, dont deux en contre, avec à la baguette un Kylian Mbappé qui a épaté tout le monde. Une fois de plus. L’action sur le troisième but, où il a brisé les reins de David Alaba sur deux mètres, est exceptionnelle. Et pourtant, il joue à droite, le poste où il est le moins bon. Ou le moins merveilleux, c’est selon.
Des sceptiques toujours aussi nombreux
Paris a également montré du caractère autour d’un Thiago Silva rarement vu aussi impliqué sur le plan physique, et surtout un Daniel Alves qui donne une autre dimension au jeu parisien. Offensivement, bien sûr, mais aussi au niveau du pressing et de l’agressivité.
Soyons bien clairs, Paris n’a encore rien gagné, mais ce premier grand test était tellement attendu. En cas de mauvais résultat, les vautours, et il faut reconnaître qu’ils sont de plus en plus nombreux, auraient raillé les investissements du PSG. Déjà qu’après cette victoire, les sceptiques sont toujours aussi nombreux.
De toute façon, ce seront les mêmes qui diront que l’argent achète tout en cas de succès. Tout le monde le sait. Ça n’empêche que c’est un peu fatigant.