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Les nouvelles attaques du président de la Liga contre le PSG

Javier Tebas, le président de la Liga, en croisade contre le Paris Saint-Gerrmain. [ROSLAN RAHMAN / AFP]

Javier Tebas, ne désarme pas. Le président de la Liga a de nouveau vilipendé le modèle économique du Paris Saint-Germain, et espère obtenir de l’UEFA des sanctions contre le club français dès cet hiver. 

Le président de la Liga avait ainsi envoyé une plainte à l’Union des associations européennes de football (UEFA) dès le 22 août dernier, qui avait débouché sur l’ouverture d’une enquête dirigée contre le PSG

Une plainte qui n’était pourtant que le début des procédures engagées par Javier Tebas. Le président de la Liga a ainsi fait réaliser par ses équipes un dossier de quarante-quatre pages dans le but de démontrer que le club de la capitale est soutenu artificiellement par l’État du Qatar.

La Liga accuse ainsi le PSG de surévaluer ses contrats de sponsoring avec des entreprises liées au Qatar dans le but de gonfler artificiellement ses recettes. Selon L'Equipe, le dossier réalisé se base sur les chiffres financiers de l’année 2014 qui montrent que le club de la capitale aurait des revenus commerciaux très nettement supérieurs à ceux des autres géants européens comme le Bayern Munich, Manchester United ou le Real Madrid. Une hérésie pour le président de la Liga.

Un «cycliste convaincu de dopage»

Interrogé par le quotidien sportif, Javier Tebas assume sa démarche et attend «la fin de l’année pour voir ce que fait l’UEFA». Un échec ne mettrait pourtant pas fin à sa croisade contre le club de la capitale puisqu’il assure que «s’il ne se passe rien, nous irons déposer une plainte devant l’Union Européenne».

Tebas assure que son combat n’est pas dicté par le départ de Neymar du FC Barcelone, il maintient avoir préparé ce dossier «depuis de longs mois», et rappelle qu’il a prévenu Nasser al-Khelaïfi (le président du PSG) de cette démarche en mars dernier.

Comparant le PSG a un «cycliste convaincu de dopage», le président de la Liga assure qu’il aurait agi de la même manière si le Qatar avait racheté un club espagnol plutôt que le club parisien. Interrogé sur les avantages accordés au Real Madrid et au FC Barcelone ces dernières années – avec notamment des effacements de dette – Tebas répond que «ce n’est pas parce que nous avons fait de la merde que nous devrions laisser les autres faire de la merde». Imparable. 

Martelant que «ce système ne peut pas durer» et que «le PSG triche économiquement», le président de la Liga «espère que l’UEFA sera en mesure de décider en toute indépendance». Premier élément de réponse dès «en décembre», selon lui. 

La réponse cinglante du PSG

Le club de la capitale, cité par le site Sports.fr, a réagi à ces nouvelles attaques du président de la Liga. «Nous n’allons pas répondre à chaque déclaration calomnieuse de M. Tebas ni à la grande imprécision de la plupart de ses propos, qui ne visent qu’à manipuler les médias pour tenter de nuire à la stratégie ambitieuse du Paris Saint-Germain. Une stratégie que ses dirigeants ont encore pu présenter récemment à l’UEFA avec beaucoup de clarté et de sérénité. Nous sommes profondément navrés pour lui que la L1 ait su attirer cet été l’un des trois meilleurs joueurs du monde (Neymar) tout en conservant dans ses frontières le plus grand espoir du football français et international (Mbappé)», a tenu à faire savoir le PSG. 

Avant de contre-attaquer, rappelant Javier Tebas à ses devoirs concernant son championnat national : «Nous pensons que le football espagnol a des dossiers autrement plus prioritaires que de se focaliser en permanence sur les comptes du PSG, qui étaient parfaitement équilibrés en 2016-2017». 

Pour finir, le club de la capitale a tenu à rappeler que la gestion des plus grands clubs européens a souvent été entâchée de pratiques peu scrupuleuses. «Nous n’entrerons pas dans un débat qui inviterait M. Tebas à se pencher sur la façon dont certaines puissances du football européen ont assis ou maintenu leur domination ces vingt dernières années, en dépit de pratiques qui ont pu en leur temps susciter de nombreuses controverses».

Nul doute que cette nouvelle passe d'arme n'est qu'un nouvel épisode dans cette guerre entre le football espagnol et le Paris Saint-Germain. 

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