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Cela faisait longtemps que le Madison Square Garden n’avait pas vibré à ce point. Débarrassés de Carmelo Anthony (il n’y a pas d’autre mot, désolé) après le transfert de l’ailier au Thunder d’Oklahoma City en échange d’Enes Kanter et Doug McDermott, les Knicks de New York affichent une belle dynamique collective depuis le début de la saison.
La raison est simple : Kristaps Porzingis est enfin libre de s’exprimer sur le terrain – Derrick Rose et Carmelo Anthony n’étant plus là pour dribbler sans cesse, monopoliser le ballon, et prendre des tirs contestés – et se montre dominant tant sur le plan offensif que défensif depuis le début de la saison. Mieux encore, maintenant que Phil Jackson est parti, Jeff Hornacek, le coach, a pu abandonner le jeu en triangle pour un style plus moderne centré sur le pick&roll et un jeu plus ouvert en attaque. Les résultats sont là : les Knicks restent, pour le moment, dans la course pour les playoffs. Un plaisir que les fans new yorkais n’ont plus goûté depuis 2013.
Le Magic d’Orlando, après un départ en boulet de canon, est redescendu sur Terre depuis. Et ce de manière assez brutale. Avant sa victoire de mercredi face au Thunder, Orlando venait d’enchaîner neuf défaites consécutives.
D’une adresse redoutable aux tirs au démarrage de la saison, le Magic ne pouvait décemment pas maintenir des tels pourcentages sur la totalité de la saison. Mais il reste une équipe dangereuse pour ses adversaires malgré ses limitations. Mal utilisé au poste trois (ailier) depuis son entrée en NBA, Aaron Gordon, sous l’impulsion de Frank Vogel son coach, a déployé ses ailes depuis qu’il évolue en tant qu’ailier fort. Sa rapidité, ses capacités athlétiques hors du commun, et un tir à trois points enfin fonctionnel (28,8% la saison passée, 43,8% actuellement), posent d’énormes problèmes aux défenses adverses. Et permettent de libérer tout le monde autour de lui.
Pour les fans français, cette rencontre est également l’occasion de voir jouer Evan Fournier, resplendissant depuis le début de saison, et Frank Ntilikina, aka Frankie Smokes, aka French Prince, aka Frank Nicotine, qui espérons le sera remis de son entorse à la cheville qui l’a empêché de jouer face au Heat mercredi dernier.
More than a game #ThisIsWhyWePlay pic.twitter.com/FOJUhPEKF5
— NBA (@NBA) 9 novembre 2017
Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.
Ce qu’il faut savoir sur le Magic d’Orlando
Depuis le départ de Dwight Howard en 2012, Orlando éprouve les pires difficultés à remonter la pente. Une succession de mauvais choix a poussé le propriétaire à licencier le général manager Rob Hennigan, qui supervisait l’avenir de la franchise depuis cinq ans, en avril dernier. Depuis, les choses vont mieux. Lors de la dernière draft, le Magic a sélectionné Jonathan Isaac, un ailier au physique similaire à ceux de Kevin Durant ou Brandon Ingram, long en défense, adroit aux tirs, capable de dribbler et de faire des passes.
Le plus gros changement concerne Aaron Gordon. Désormais ailier fort, Gordon a manifestement énormément travaillé sur son tir extérieur ces dernières saisons. Et aujourd’hui, le joueur récolte les fruits de son labeur avec un excellent 43,8% derrière la ligne des trois points. Si on ajoute à cela sa rapidité, et ses capacités athlétiques hors du commun, Aaron Gordon est en passe de devenir un sérieux problème pour le reste de la ligue.
40 points, 15 boards, and 4 steals for @Double0AG to lead the @OrlandoMagic! #PureMagic pic.twitter.com/x3Cqztbjoa
— NBA (@NBA) 30 novembre 2017
Et il est bien entouré. Nicolas Vucevic a développé son propre tir à trois points, Evan Fournier est ultra-efficace en attaque (46,9% aux tirs, 40,5% à trois points), Elfrid Payton et D.J Augustin sont solides à la mène, Jonathan Simmons et Terrence Ross (blessé et absent pour un certain temps) remplissent parfaitement leurs rôles à l’aile. Quand le Magic parvient à développer son jeu collectif, l’équipe est redoutable. Probablement pas assez pour faire les playoffs cette saison (le Magic est trop faible défensivement), mais c’est encourageant pour l’avenir. Chose qui était autrement plus difficile à dire pas plus tard que la saison dernière.
Ce qu’il faut savoir sur les New York Knicks
Quand Carmelo Anthony s’est envolé pour le Thunder fin septembre, tout le monde ou presque s’est empressé d’enterrer les Knicks et de s’extasier sur le potentiel d’OKC et de son «Big 3» (l’auteur de ces lignes le premier).
Pourtant, à l’heure qu’il est, New York possède un meilleur bilan que le Thunder. Et pourrait bien rejoindre les playoffs en avril prochain pour la première fois depuis 2013. Quelle joie pour les fans des Knicks de ne plus voir Derrick Rose et Carmelo Anthony ignorer copieusement Kristpas Porzingis pour prendre des tirs contestés après une isolation bancale et inefficace (demandez aux fans d’OKC qui vivent cette expérience en Full HD actuellement).
Le joueur Letton est tout simplement sur un nuage depuis le début de saison, même si son rendement à un peu baissé ces derniers matchs. Que ce soit en défense ou en attaque, Porzingis démontre des capacités dignes d’une superstar.
Shake & bake. pic.twitter.com/izgkFC9poz
— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) 28 novembre 2017
L’avenir est radieux pour New York tant que ce joueur sera dans l’effectif (n’est-ce pas Phil Jackson ?). Le recrutement de Tim Hardaway Jr est payant pour le moment, même si l’efficacité n’est pas son fort. Courtney Lee, Lance Thomas ou Kyle O’Quinn font partie des rescapés de la saison dernière, et eux aussi bénéficient grandement du départ d’Anthony et Rose, et se montrent plus volontaires sur le terrain.
Enes Kanter, malgré ses limitations défensives, s’est imposé comme une des clefs aux côtés de Kristpas Porzingis. Sa capacité à gober les rebonds offensifs (New York est 2e en % de rebonds offensifs) et son talent de scoreur dans la raquette sont désormais vitaux pour les Knicks.
Kanter nearing a double-double in the 1st half.
We’re on 50-37.
Watch on https://t.co/kwkwhs6lzy pic.twitter.com/n7Bnt6Cclg— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) 30 novembre 2017
Son absence lors des trois matches ayant précédé la victoire face au Heat, mercredi dernier, s’est soldée par autant de défaites pour les Knicks. L’autre joueur en provenance d’OKC ayant trouvé sa place, c’est Doug McDermott. Joueur réputé pour ses tirs longues distances (et pas que), l’ailier enchaîne les performances solides avec ce qu’il faut d’attaque et de défense pour que Jeff Hornacek le laisse sur le terrain.
Enfin, il y a notre Frank national. Pas aussi impressionnant que certains de ses camarades de la Draft 2017, Frank Ntilikina est devenu le chouchou des fans new yorkais depuis son «pousse-toi-de-là» avec LeBron James «himself» après que ce dernier ait critiqué les Knicks de n’avoir pas sélectionné Dennis Smith Jr - d’autres diront Donovan Mitchell ou Malik Monk - à la place du «French Prince». Mais les fans des Knicks ont foi en lui. Ils voient que le joueur possède les fondamentaux nécessaires pour s’imposer à ce niveau. Sa défense est excellente. Il sait exactement où se placer sur le terrain, aussi bien en défense qu’en attaque. La seule chose qu’on pourrait lui reprocher pour le moment, c’est son manque d’agressivité offensive. Mais avec l’expérience, ça viendra.