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Alors ce transfert de Kyrie Irving, comment ça se passe pour les fans de Boston ? Actuels leaders de la conférence Est, et de la NBA toute entière, les Celtics pouvaient difficilement espérer une meilleure entame de saison. Enfin, mise à part l’affreuse blessure de Gordon Hayward (qui selon Danny Ainge va bientôt entamer sa rééducation) cinq minutes après le lancement de la saison régulière. Depuis ce moment, rien ne semble en mesure de contrarier la formidable machine verte dirigée d’une main de maître par l'un des meilleurs coachs de la ligue, Brad Stevens. Boston est un monstre défensif et l’équipe la plus «clutch» de la NBA.
En face, on retrouve les Detroit Pistons, équipe surprise de la conférence Est en ce début de saison. Les hommes de Stan Van Gundy auront à cœur de se refaire une santé morale après une série de quatre défaites consécutives (cinq s’ils perdent contre les Warriors ce vendredi) à l’extérieur. Les Pistons alternent le bon et le moins bon depuis l’entame de la saison régulière, avec des belles victoires dans l’antre des Warriors (29 octobre) et plus récemment sur le parquet des Celtics (27 novembre). A l’exception de la défaite face aux Wizards, Detroit a perdu ses trois derniers matchs de 5, 3 et 4 points. Leur inefficacité en fin de match a de quoi inquiéter les fans. Car face à Boston, chaque erreur se paiera cash.
Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 22h sur NBA League Pass et beIN Sports.
Ce qu’il faut savoir sur les Boston Celtics
Kyrie Irving n’aura pas mis longtemps pour conquérir le coeur des fans de Boston. Après des années à les torturer en playoffs aux côtés de LeBron James avec les Cavs, le génial meneur de jeu a réussi à faire oublier les exploits d’Isaiah Thomas en enchaînant lui-même les performances «clutch» sous le maillot des Celtics. Quand arrivent les dernières minutes d’une rencontre indécise, Kyrie Irving se transforme en super-héros insaisissable capable de planter des tirs dans tous les sens. Selon le journaliste Tom Haberstroh, Kyrie Irving a inscrit 74 points en 46 minutes « clutch» (écart de 5 points, 5 minutes à jouer), distribué 10 passes décisives sans en perdre une seule, avec des pourcentages aux tirs à vous faire tomber les yeux par terre.
UPDATE: Kyrie now has 74 points in 46 minutes of clutch time this season (game within 5, final 5:00). 10 ast, 0 TO. 67.8 eFG%, 71.1 TS%. This is insane. https://t.co/UUxicFyR1K
— Tom Haberstroh (@tomhaberstroh) December 7, 2017
Boston est tout simplement la meilleure équipe de la ligue quand il s’agit de s’imposer dans le «money time». Mieux encore, ils affichent un bilan de 7 victoires et 3 défaites dans les matchs où ils comptaient un déficit à deux chiffres. C’est juste incroyable.
Of all the ridiculous numbers, this might top the list right now...the Celtics are now 7-3 this year...when TRAILING by double-digits. pic.twitter.com/aJvDRCoT35
— Sean Grande (@SeanGrandePBP) 7 décembre 2017
L’autre belle surprise pour Boston, c’est le niveau de jeu de Jayson Tatum, que Danny Ainge a sélectionné avec le 3e choix de la dernière draft l’été dernier. Déjà en Summer League, ce jeune ailier de 19 ans (!!!) avait démontré une vraie maturité dans son jeu. En ce moment, il est le leader de la ligue en réussite à trois points. Il a marqué plus de points que Paul Pierce pour ses 25 premiers matchs en carrière.
Most points by a #Celtics rookie through the team's first 25 games in franchise history.
1. Bird - 454 (1979-80)
2. Cowens - 446 (1970-71)
3. Radja - 379 (1993-94)
4. TATUM - 348 (2017-18)
5. Pierce - 333 (1998-99) pic.twitter.com/2lxt4T4Ray— Celtics Direct (@CelticsDirect) 5 décembre 2017
Il est, avec Jaylen Brown, une des raisons majeures de la formidable dynamique de Boston malgré la blessure de Gordon Hayward. Son niveau de confiance est tellement élevé en ce moment qu’il n’hésite pas à appeler des isolations sur le terrain.
When your 19-year-old rookie is identifying mismatches and calling for isolations. #JaysonTatum #Celtics pic.twitter.com/SY1hFkUnMR
— Matt Chin (@MattChinNBA) 1 décembre 2017
Et puis, il y a le taulier, le poumon de l’équipe, Al Horford. Son association avec Kyrie Irving fait des merveilles.
Kyrie and Al Horford work the 2 man game to perfection! #Celtics pic.twitter.com/RmY9Nk7OPe
— NBA (@NBA) 7 décembre 2017
Al Horford n’est pas un joueur spectaculaire. Mais sans lui, les Celtics ne seraient pas où ils en sont actuellement. Son intelligence dans le jeu, en attaque comme en défense, force le respect. Discrètement, il affiche des statistiques qu’aucun autre joueur dans l’histoire n’avait réalisé jusqu’alors. Il est essentiel à Boston, et aucun fan qui comprend les subtilités du basketball ne dira le contraire.
Al Horford is currently averaging...
14 points
8 rebounds
5 assists
45% on 3's
Here's the complete list of players to do that in @NBA history.
Al Horford, 2017-18
(End of list)— Sean Grande (@SeanGrandePBP) December 7, 2017
Ah oui, on allait oublier. Avec les blessures de Marcus Morris et Jaylen Brown (seront-ils remis d’ici dimanche ?), Guershon Yabusele, qui n’a pas beaucoup joué cette saison, a réussi à obtenir sept petites minutes de jeu mercredi face aux Mavericks. Et il nous a planté un trois points, suivi d’une célébration conclue par un DAB. On croise les doigts pour l’apercevoir dimanche.
Yabu with the bow & arrow AND the dab. Give this man the MVP now #Celtics pic.twitter.com/BwQlojmuhf
— Casey Baker (@CaseyBake16) 7 décembre 2017
Ce qu’il faut savoir sur les Detroit Pistons
La saison dernière, Detroit était au fond du trou. L’équipe ne s’est pas qualifiée pour les playoffs, et les rumeurs concernant un possible transfert d’Andre Drummond se sont répandues tout l’été. Aucun joueur n’a été épargné par les critiques, notamment Andre Drummond pour sa passivité, Reggie Jackson pour sa sélection de tirs plus que douteuse et son manque de contrôle à la mène, ou Tobias Harris pour son manque d’adresse et d’agressivité.
Cette saison, tout va beaucoup mieux. La venue d’Avery Bradley a permis à l’équipe de corriger certains (pas tous) problèmes en défense. Il a la responsabilité de défendre sur le meilleur arrière offensif adverse, il sait mettre les tirs, et sa débauche d’énergie sur le terrain force le respect. Pour Stan Van Gundy, le coach, cette embellie s’explique par les sacrifices réalisés par les joueurs. Comme, par exemple, le nombre de pick&roll incluant Reggie Jackson qui ont baissé par rapport à la saison passée. Mais étrangement, cela lui permet d’être plus efficace dans son jeu, notamment aux tirs (48% aux tirs cette saison contre 42% la saison dernière - 38% à trois points).
Everybody plays a part in this Reggie three. #PistonsNow pic.twitter.com/dKaAvMVy6v
— Detroit Pistons (@DetroitPistons) 7 décembre 2017
Même chose pour Andre Drummond. Il prend moins de tirs cette saison, mais se montre plus efficace offensivement (55,6% aux tirs contre 53% l’an passé). Il tourne en moyenne à 15,3 rebonds par match (1er de la ligue), et se montre toujours aussi redoutable en défense (1,2 contres, 1,6 interceptions). Andre Drummond a également énormément progressé à la passe. Lui qui n’avait jamais tourné à plus de 1,1 PD/match depuis le début de sa carrière compile désormais quatre passes décisives en moyenne chaque soir. Une vraie révolution. Il a également réglé, pour le moment et en partie seulement, son problème d’adresse aux lancer francs avec une très saine réussite de 62,2% en moyenne. Pour rappel, il n’avait jamais fait mieux que 41,8% jusqu’alors dans sa carrière.
Dre showing his moves. Luke showing his range. #PistonsNow pic.twitter.com/o8rqf4PEMt
— Detroit Pistons (@DetroitPistons) 7 décembre 2017
Plus collectifs, plus adroit à trois points, plus tenaces en défense, les Pistons sont en bonne voie pour se qualifier en playoffs cette saison. Mais la série de quatre défaites consécutives et un peu alarmante. Outre les problèmes d’efficacité en fin de match, Stan Van Gundy a également pointé du doigt les problèmes causés par le banc. «Les remplaçants n’ont pas été bons ces derniers matchs. On doit peut-être changer notre rotation», a-t-il indiqué récemment. Contre les Spurs, il a déjà tenté d’insérer Anthony Tolliver dans le cinq de départ à la place d’un Stanley Johnson en chute libre en ce moment. Très adroit à trois points, on peut également imaginer une future promotion pour le rookie Luke Kennard (41,3% à trois points). Bien que cela priverait le banc d’un tireur longue distance.
Les Pistons de Detroit ont réalisé le début de saison qu’ils espéraient, et il s’agit désormais de maintenir un niveau de jeu nécessaire leur permettant de ne pas s’écrouler en cours de route. Une victoire face à Boston, à domicile, serait un bon moyen de relancer la machine.