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NBA : Tout savoir sur le choc entre les Warriors et les Cavaliers à Noël

Le duel entre LeBron James et Kevin Durant à Noël s'annonce épique.[Thearon W. Henderson / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Pour la troisième année consécutive, les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers vont s’affronter dans le traditionnel match de Noël opposant les deux équipes finalistes de la saison passée.

Le duel entre ces deux formations est clairement un des plus attendus cette saison. En 2015, les Warriors avaient remporté le match (89-83) à domicile alors qu’ils venaient d’enchaîner une série de 24 victoires consécutives pour démarrer la saison, et ne comptaient alors qu’une seule défaite au compteur. La suite, on la connaît : une saison régulière record (73v – 9d), et une défaite historique lors des NBA Finals après avoir mené la série 3-1. Un événement, entre autres circonstances, qui a fini de convaincre les Warriors de recruter Kevin Durant à l’intersaison 2016.

En décembre de cette même année, c’est un match époustouflant que nous ont offert les deux clubs avec une victoire dans les dernières secondes des Cavaliers (109-108) grâce aux exploits de Kyrie Irving.

C’est aussi au cours de cette rencontre que Steve Kerr avait fait le choix de ne pas mettre Stephen Curry sur le terrain en toute fin de match, ce qui avait provoqué l’agacement du joueur. Mais cela avait également permis à l’équipe de trouver un nouvel équilibre entre lui et Kevin Durant. Une dynamique collective qui s’est soldée par un titre NBA aux dépens de Cleveland en juin dernier. Le club qui remportera le match de Noël est-il celui qui verra le Trophée Larry O’Brien lui filer entre les doigts lors des prochaines finales ? Nous n’irons pas jusqu’à établir un tel lien. Mais ces deux clubs semblent bien partis pour se disputer le titre une nouvelle fois (Houston et Boston auront toutefois leur mot à dire) en juin prochain.

A noter que ce match sera à suivre sur beIN Sports et/ou NBA League PASS, en direct, à partir de 21h.

Ce qu’il faut savoir sur les Golden State Warriors

Commençons tout de suite par la mauvaise nouvelle : Stephen Curry sera le grand absent de ce match. Victime d’une sévère entorse lors d’un match face aux Pelicans le 4 décembre dernier, le génial meneur de la franchise californienne vient à peine de reprendre l’entraînement. Et encore, seulement à petite dose avec de simples exercices d’endurance, et quelques tirs. Draymond Green, qui souffre d’une épaule, reste incertain pour le moment. Mais tout espoir n’est pas perdu le concernant (il jouera face aux Lakers, nldr), les Warriors préférant juste être prudent avec un joueur aussi indispensable. On est en décembre. Rien ne presse.

Pour le moment, tout cela n’a aucune influence sur les résultats du club qui enchaîne les victoires malgré tout (10 matches sans défaite en date du 22/12/2017). La raison ? Kevin Durant est peut-être un des joueurs les plus détestés de la ligue depuis sa migration en Californie, mais il faut bien reconnaître qu’il a du talent à revendre sur le terrain. Depuis la blessure de Stephen Curry, l’ailier des Warriors enchaîne les performances magistrales avec, en moyenne, plus de 34 points, plus de 10 rebonds, et plus de 7 passes par match sur les cinq premières rencontres où le meneur a été absent. Mieux encore, il réalise tout cela avec une efficacité aux tirs indécente. Cerise sur le gâteau, avec l’absence combinée de Curry et Green, c’est lui qui se retrouve à diriger l’équipe sur le terrain, et qui sert de dernier rideau en défense. Vous saviez qu’il était deuxième de la ligue en contres par match devant Kristpas Porzingis et Anthony Davis ? Maintenant oui.

Il y a aussi Klay Thompson, toujours aussi fiable aux tirs (49,7% aux tirs, 46,8% à trois points) et en défense, capable de planter 20 points en 5 minutes s’il le faut. Steve Kerr, le coach, profite également de l’absence de deux de ses stars pour permettre aux jeunes de se faire les dents. Le rookie Jordan Bell, sorte de mini-Draymond monté sur ressort, est une force brute en défense et possède un vrai sens du jeu, notamment à la passe. Patrick McCaw a déjà démontré sa valeur en sorti de banc. Nick Young et Omri Casspi apportent de l’énergie à chacune de leur entrée. Et puis, il y a la présence stabilisatrice des vétérans que sont Andre Iguodala, David West et Shaun Livingston. Aussi magnifiques que soient les Rockets depuis le début de l’année, les Warriors restent l’équipe à battre à l’Ouest.

Ce qu’il faut savoir sur les Cavaliers de Cleveland

Ceux qui étaient inquiets pour Cleveland début novembre quand l’équipe affichait un bilan de 5v et 7d, levez la main. Après ce début de saison en demi-teinte, les Cavaliers ont enchaîné 14 victoires de rang, et se trouve actuellement dans le trio de tête à l’Est, sur les talons des Celtics et des Raptors. Et l’équipe n’est même pas encore au complet. Isaiah Thomas, auteur d’une saison époustouflante l’an dernier, n’a pas encore joué une minute sous le maillot de Cleveland. Il vient de reprendre le chemin de l’entraînement, et pourrait faire prochainement son retour sur les parquets. De quoi donner des sueurs froides au reste de la ligue.

Car pour le moment, c’est Jose Calderon qui est titulaire au poste de meneur. Et cela n’empêche en rien Cleveland d’amasser les victoires. La première explication, aussi la plus évidente, se résume au niveau de jeu irréel affiché par LeBron James dans sa 15e saison NBA. Nous en avons déjà parlé longuement ici. Mais on peut toujours continuer. Le «King» réalise actuellement une de ses meilleures saisons sur le plan individuel, avec un record en carrière en % de réussite aux tirs (57%) et à trois points (41,1%), mais aussi à la passe (9,2 PD par match, 2e de la NBA). Si James Harden n’était pas aussi phénoménal depuis le début de saison, LeBron James serait considéré comme l’immense favori pour remporter le titre de MVP. Et franchement, il faudrait peut-être songer à le lui donner tant sa maîtrise sur le jeu frôle la perfection. En novembre dernier, Kevin Durant avait laissé entendre que son tir à trois points lors du Game 3 des Finals, planté devant James en fin de match, ressemblait à un «passage de témoin» entre lui et le «King».

Mouais. LeBron James reste le meilleur joueur de la ligue. Et ce n’est pas vraiment un débat. Avec l’absence de Stephen Curry, on pourrait même s’attendre à voir James attaquer Durant pendant ce match de Noël, afin de démontrer qu’il est peut-être un peu prématuré de parler de «passage de témoin». Non mais dis donc.

A l’instar des Warriors à l’Ouest, Cleveland reste l’équipe à vaincre à l’Est. Et franchement, bonne chance pour y parvenir. L’effectif possède une profondeur comme jamais cela n’a été le cas auparavant. Et si vous donnez les bons «jouets» à LeBron James, il saura comment gagner avec.

Après trois premières saisons à Cleveland pas toujours évidentes, Kevin Love a enfin trouvé sa place, comme en témoigne sa belle efficacité aux tirs (47,4% aux tirs, 40,4% à trois points). Le début de saison difficile de Jae Crowder semble être de l’histoire ancienne. J.R Smith est heureux d’avoir retrouvé son poste de titulaire, Dwyane Wade est létal en sortie de banc et plante 40% de ses trois points. De loin son meilleur % en carrière. Kyle Korver est toujours aussi adroit derrière l’arc (43,8% à trois points). Même Jeff Green, qui n’a pas cessé d’être balloter de club en club ces dernières années, démontre une belle énergie sur le terrain.

Ce groupe vit bien. Il suffit de regarder jouer Cleveland pour voir que l’entente entre les joueurs est réelle (c’est plus facile quand on gagne en même temps). Quand Isaiah Thomas fera son retour, les Cavaliers seront encore plus forts qu’ils ne le sont déjà. Une dure réalité qui ne va pas tarder à se matérialiser pour le reste de la NBA, et qui devrait nous permettre de mieux jauger cette équipe qui reste le plus sérieux adversaire des Warriors dans la course au titre.

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