C’est une grande page du sport national et international qui va se tourner. A 42 ans, Thierry Omeyer, disputera jeudi le tout dernier match d’une carrière exceptionnelle.
Une dernière rencontre qui s’annonce riche en émotion. « J’ai essayé de préparer ce dernier match comme tous ceux que j’ai joués pendant mes 25 ans de professionnalisme, a-t-il confié. Je sais qu’il y aura beaucoup d’émotion. Il y aura toute ma famille, tous les amis qui m'ont suivi pendant ma carrière. Je commençais déjà à la ressentir lors des derniers matchs. Il y a eu beaucoup de flash-back sur toute ma carrière. »
Sûrement le plus célèbre des gardiens de but de l’histoire du sport tricolore avec le footballeur Fabien Barthez, le natif de Mulhouse va baisser le rideau sur vingt-cinq années chez les professionnels qui l’ont vu briller partout où il a évolué.
Après avoir découvert le monde pro avec Sélestat, le club le plus important en Alsace, c’est à Montpellier qu’il deviendra une star en remportant notamment la Ligue des champions et en dominant le handball national. Il passera un cap en prenant la direction du pays du hand, l’Allemagne où il évoluera dans l’une des meilleures formations au monde, Kiel. Il y deviendra le meilleur gardien de la planète – en 2010 il sera, avec 93% des voix, élu n°1 à son poste suite à un vote des fans sur le site de la Fédération internationale – puis reviendra terminer sa carrière avec l’ambitieux PSG.
Un travail physique, mental et tactique hors norme
Ces trois derniers clubs lui ont permis de se bâtir une vitrine de trophées à faire rougir plusieurs joueurs et même formations avec 10 Championnats de France, 7 Coupes de France, 6 Coupes de la Ligue, 6 Championnats et 6 Coupes d’Allemagne et 4 Ligues des champions. Et ce n’est pas tout puisqu’avec l’équipe de France, Thierry Omeyer a remporté deux titres olympiques (2008, 2012), cinq titres mondiaux (2001, 2009, 2011, 2015, 2017) et trois sacres continentaux (2006, 2010, 2014). Ce qui en fait le palmarès le plus riche de l’histoire de sa discipline.
Et pourtant, son physique ne lui garantissait pas forcément une telle carrière. Certes, il mesure 1,92m mais ses concurrents dépassent en général les 2 mètres. Mais l’Alsacien possédait d’incroyables réflexes et une époustouflante souplesse, tout cela conjugué à une anticipation déroutante. Il était aussi très méticuleux dans sa préparation physique, tactique et mentale. La recette aura fonctionné pour celui qui intègrera l’encadrement du PSG handball. En regardant en arrière, il pourra être fier de ce qu’il a accompli.