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Vendée Globe 2020 : Quarantièmes rugissants, Cap Horn,… ces passages les plus compliqués de la course

Armel Tripon sur son bateau L'Occitane en Provence. Armel Tripon sur son bateau L'Occitane en Provence.[AFP]

C’est le rendez-vous phare de la saison nautique. Le coup d’envoi de la 9e édition du Vendée Globe a été donné le dimanche 8 novembre dernier depuis les Sables d’Olonne pour un périple de plus de 40 000 kilomètres. Et ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance n'est pas du tout repos pour les skippers qui vont devoir éviter plusieurs pièges tout au long de leur parcours.

GolfE de Gascogne

C'est le lieu propice aux déferlements de vagues, notamment au mois de novembre où les dépressions sont particulièrement susceptibles de se créer. Le Golfe de Gascogne est toujours très redouté par les skippers, qui peuvent voir leur rêve tomber à l'eau. Me challenge est de passer au plus vite le Cap Finisterre pour éviter les potentielles tempêtes.

Pot au Noir

Situé au nord de l'Equateur entre l'Afrique et l'Amérique du Sud, le Pot au Noir est l'endoit piégeux par excellence, où les alyzés de l'hémisphère nord et ceux du sud se tamponnent. Cette convergence entraîne une météo des plus incertaines. Les grains violents et les fortes bourrasques peuvent succéder à de longs moments sans vent et réciproquement. De nombreux marins ont déjà été piégés par cet obtsacle.

Anticyclone de Saint-Hélène

Il y a l'anticyclone des Açores dans l'Atlantique Nord et celui de Saint-Hélène dans le Sud. Très mobile, en constante évoultion, sa position est savamment étudiée par chaque marin non-désireux de se faire piéger dans une zone de calme plat avec un bâteau à l'arrêt. Le contourner dans son ouest au portant est souvent la stratégie la plus payante, ce qui explique pourquoi les bâteaux ne font pas directement route vers le Cap de Bonne Espérance qui représente l'entrée dans les mers du Sud. Parfois, l'anticyclone se fissure et un rail de vent s'ouvre.

QUARANTIèMES RUGISSANTS

L'endroit hostile par excellence, où la casse peut rapidement survenir avec des chocs contre les vagues à n'en plus finir. Peut-être, la zone la plus redoutée des marins. Il s'agit là de manoeuvrer dans un mince couloir sur une mer déchaînée. La difficulté de l'exercice est renforcée par des bruits aigus épuisants (jusqu'à 120 decibels) et des conditions climatiques qui se durcissent, marquées par le froid et l'humidité. Au sud-ouest de l'Australie, la flotte croisera au large du Cap Leeuwin.

La zone d'exclusion antarctique

Pour éviter les collisions avec les icebergs, la direction de course a inauguré en 2016 une zone d'exclusion antarctique suceptible d'être modifiée au gré de la remontée des glaces. Attention aux sanctions en cas de non-respect du règlement !

Le Pacifique

Une zone plus stable pour naviguer et moins casse-bateau que ne l'est l'océan Indien, mais qui n'en demeure pas moins piégeuse avec de potentiels perturbations et des coups de vent à répétition pouvant s'avérer redoutables. Dans le Pacifique, les marins naviguent seuls au monde, loin de toute assistance extérieure.

Cap Horn 

La dernière grosse difficultée de ce tour du monde à la voile qui marque la fin des Mers du Sud. Si son passage est redouté, c'est pour une raison simple : la nature se plaît à s'y déchaîner et les conditions peuvent s'avérer apocalyptiques avec des creux immenses et des vents considérés comme étant les plus violents de la planète. Son franchissement a coûté la vie à de nombreux navigateurs (on parle de 10.000 personnes), faisant de l'endroit un véritable cimetière marin.

Cinquintièmes hurlants

Les cinquièmes hurlants correspondent aux latitudes situées entre le 50e et 60e parallèle en plein océan Austral. Et la zone, à l’extrême sud entre l’océan Indien et Pacifique, est aussi redoutée que redoutable pour les skippers qui doivent affronter, notamment au moment du passage du Cap Horn, une mer souvent grosse avec des creux de plusieurs mètres, des vents très violents et une température qui n’excèdent pas les 10°C. Mieux vaut être un marin aguerri pour s’y aventurer.

Remontée vers l’Atlantique

Passé le Cap Horn, la délivrance est proche. Encore faut-il dompter une deuxième fois les passages de l'anticyclone de Saint-Hélène ainsi que du Pot au Noir. A cet instant de la course, les organismes sont éprouvés et les bâteaux ont été sollicités par plusieurs semaines de course. Les positions au classement sont suceptibles d'évoluer jusqu'à l'arrivée aux Sables d'Olonne. Outre son talent de navigateur et la performance de son Imoca, le vainqueur du Vendée Globe devra aussi compter sur un brin de réussite. Comme tous les plus grands champions.

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