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OM : «la France, c’est la NBA de l’Europe» pour Longoria

Pablo Longoria est le président de l’OM. [Icon Sport]

Pablo Longoria, président de l’OM, s’est confié ce lundi sur la formation française dans un entretien à El Pais.

Les fans de Marseille et de NBA vont aimer. Dans les colonnes du quotidien espagnol, celui qui a succédé à Jacques-Henri Eyraud, après un climat très houleux l’hiver dernier du côté de Marseille, a dressé une comparaison très originale entre la formation en France et le basket-ball aux Etats-Unis.

«Tous les clubs viennent recruter en France parce que c'est le pays exportateur par excellence en Europe en raison du mélange des cultures, a d’abord expliqué Pablo Longoria. Mais il y a quelque chose de fondamental que l'on doit comprendre : la formation en France est comparable à la formation des joueurs de basket aux Etats-Unis. C'est le football qui se joue toujours dans la rue, c'est la formation individuelle avant la collective. La France, en termes de football, est la NBA d'Europe.»

Pour celui qui a d’abord été directeur sportif de l’OM à son arrivée, le footballeur français est très bon mais il a du mal à jouer collectif. Et il en explique les raisons. «On forme des joueurs très individualistes, sans concept réellement concret de jeu, précisément parce que l'on cherche encore cette identité, a-t-il analysé. (…) Au niveau individuel, c'est le pays qui exporte le plus de joueurs parce que le joueur français continue à jouer dans la rue, spécialement dans les banlieues de Paris, Marseille et Lyon. Là-bas, les enfants continuent à jouer dans la rue et cela contribue à ce que leur formation individualiste les aide à marquer des différences, mais il ne sont pas formés pour répondre à un modèle de jeu précis.»

Si l’hexagone est l’une des places fortes du football international avec des joueurs qui s’exportent, ce n’est pourtant pas le cas de ces entraîneurs. «En France, il n'y a pas un modèle de jeu établi, regrette Longoria. Objectivement, si on analyse le marché global, c'est l'un des pays qui exporte le moins d'entraîneurs. Ils ne vendent pas d'idées collectives.» Une analyse qui aura certainement son lot de critiques mais sur lequel on mérite de se pencher.

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