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Arabie saoudite : comment les clubs arrivent-ils à offrir des salaires aussi élevés ?

Cristiano Ronaldo a rejoint Al-Nassr en janvier 2023. [Abaca / Icon Sport]

L’Arabie saoudite vient d’attirer Karim Benzema, après Cristiano Ronaldo et en attendant d’autres stars du football. Mais comment le royaume parvient-il à leur offrir des salaires pharaoniques ?

Cristiano Ronaldo il y a quelques mois, Karim Benzema ce mardi 6 juin, et prochainement Lionel Messi, Hugo Lloris ou encore N’Golo Kanté ? L’Arabie saoudite a décidé de passer à l’action ces derniers temps en s’offrant les meilleurs joueurs de la planète football, avec à la clé des salaires totalement incroyables. 

Critiquée pour des atteintes aux droits humains, l’Arabie saoudite a décidé d’utiliser le sport (Grand Prix de Formule 1, grands combats de boxe ou encore création d’une ligue de golf, la LIV) pour améliorer son image à l'international. Et désormais, c'est avec le football que le royaume, qui dispose d’un chéquier illimité pour satisfaire ses ambitions, veut briller.

Un fonds souverain saoudien 

Anonyme depuis des années, la Saudi Pro League a vu arriver Cristiano Ronaldo en janvier dernier à Al-Nassr. Karim Benzema sera sur ses terrains pour la prochaine saison avec Al-Ittihad donc. Et le championnat rêve d’ajouter Lionel Messi mais aussi Luka Modric et tant d’autres. Au total, les autorités locales sont «en contact avec plus de dix joueurs, dont beaucoup ont gagné la Coupe du monde ou la Ligue des champions, pour qu'ils rejoignent le championnat saoudien la saison prochaine», a affirmé à l'AFP une source proche des négociations.

Le royaume a notamment ciblé les Français Hugo Lloris et N'Golo Kanté, les Espagnols Sergio Ramos, Jordi Alba et Sergio Busquets, l'Argentin Angel Di Maria ou encore le Brésilien Roberto Firmino, le plus jeune des courtisés du haut de ses 31 ans.

Pour les attirer, ce sont des contrats mirobolants (on parle de 200 millions d’euros par an pour Benzema) qui sont signés. Le plus grand exportateur de pétrole au monde y parvient grâce au fonds souverain saoudien (PIF), un des plus riches au monde, qui est à la manœuvre pour attirer les stars du ballon rond. Ce PIF, illimité, détient désormais à 75% Al-Nassr, Al-Hilal, Al-Ahli et Al-Ittihad, comme l’a révélé lundi le ministre saoudien des sports, Abdulasis bin Turki al-Faisal.

Un plan de développement du football prévoit leur privatisation d'ici à 2030 et le championnat va changer de format, passant dès la saison prochaine de 16 à 18 clubs, qui seront autorisés à aligner chacun huit joueurs étrangers. L'objectif de la Ligue saoudienne est de doubler les recettes qu'elle génère pour atteindre les 8 milliards de riyals (environ deux milliards d'euros) à l'horizon 2030.

Et l’Arabie saoudite ne compte pas s’arrêter en si bon chemin avec sa probable candidature pour co-organiser la Coupe du monde de football en 2030 ou 2034, peut-être avec l'Egypte et la Grèce.

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