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Hanouna : "Beaucoup de nouveautés dans TPMP la saison prochaine"

Cyril Hanouna lors de l'émission spéciale pour les 5 ans de Touche pas à mon poste.[Maxime Bruno D8]

C’est la saison de tous les records. Au sommet des audiences avec Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna multiplie les projets. Sa nouvelle émission, Le Gros Show, est à découvrir jeudi soir sur D8.

 

Qu’on l’aime ou pas, Cyril Hanouna est devenu une star incontournable du paysage audiovisuel français depuis son arrivée sur D8 à l’automne 2012. Avec 2 millions de followers sur Twitter (de loin l’animateur le plus suivi du réseau social), et plus de 1,9 million de mentions "J’aime" sur la page Facebook de Touche pas à mon poste, il serait presque en passe de devenir un phénomène générationnel, une des personnalités TV les plus en phase avec son époque.

Cette saison, Touche pas à mon poste a réussi à s’imposer en tête des talk-shows, devant le mastodonte de Canal+, Le Grand Journal, et C à vous (France 5). Un exploit sur lequel personne, ou presque, n’aurait parié il y a deux ans.

Régulièrement sous le feu des critiques (notamment pour son humour potache), adulé par des millions de téléspectateurs qui apprécient son naturel et sa joie de vivre, l’animateur ne peut que se réjouir de voir (enfin) son travail récompensé, lui qui, avant de goûter au succès, a connu de longues périodes d’incertitudes et de remises en question. C’est finalement D8 qui lui a permis d’exprimer son talent - d’animateur mais aussi de producteur via sa société H2O - librement. Et Cyril Hanouna n’a aucune intention de bouder son plaisir.

 

Parlez-nous de votre nouvelle émission, le Gros Show.

Le concept est simple. Qui de moi ou mon invité va faire passer aux téléspectateurs la meilleure soirée. Ça commence par l’entrée sur le plateau, qui va être spectaculaire. Qui va ramener les meilleurs "performers", la meilleure chanson, qui va proposer le meilleur spectacle de cirque. Moi je vais faire la roue de la mort. Je ne sais pas ce que va faire mon invité car il est en train de travailler là-dessus. Qui a le plus gros dossier sur l’autre, une image ou un truc bien honteux.

Et à chaque fois, les spectateurs vont voter avec un boîtier pour déterminer le gagnant de chaque épreuve. Et à la fin, le perdant aura un gros défi à relever. Et j’espère que ce ne sera pas moi, car moi je sais ce que c’est. L’invité l’ignore. Tout ce que je peux vous dire, ce que ce sera une première en France.

 

Quel bilan faîtes-vous de Touche pas à mon poste cette saison ?

On n’a jamais été aussi haut dans les audiences, c’est incroyable. On est désormais le premier talk-show à la télévision. C’était l’objectif au début de la saison. Les téléspectateurs nous suivent, on fait des scores exceptionnels, l’émission fait beaucoup parler d’elle. Je pense qu’on a réussi à trouver une très bonne formule, avec de l’analyse média dans les trois premières parties, et une dernière consacrée à un invité où on fait le show. Camille (Combal) et Bertrand (Chameroy) font un travail magnifique. Les chroniqueurs – Enora Malagré, Gilles Verdez, Isabelle Morini-Bosc, Valérie Bénaïm, Jean-Luc Lemoine, etc. – se sont régalés. Et aujourd’hui, tout le monde veut venir dans Touche pas à mon poste.

 

C’est clairement devenu le passage obligatoire pour tous ceux qui ont une actualité…

Oui, et ça fait plaisir. Avant, on avait du mal à avoir des invités. Et désormais, tout le monde nous appelle pour venir dans l’émission parce que je pense qu’il y a une bonne ambiance et qu’on les reçoit bien. Même si on n’est pas d’accord avec eux, ils ont la possibilité de s’exprimer et ça se termine toujours bien. On est dans une télé, j’espère, positive. On essaie de se marrer.

 

Ces bons résultats ajoutent-ils une pression supplémentaire et un besoin de se renouveler ?

Absolument. Et c’est pour ça que l’année prochaine, il y aura beaucoup de nouveautés dans Touche pas à mon poste. Des nouveaux chroniqueurs, des nouvelles séquences. L’émission est comme une série. Les gens s’attachent aux personnages. Et il en faut des nouveaux pour apporter des nouvelles histoires. Et on aura des personnages très forts la saison prochaine. Au niveau casting, je pense qu’on va aller encore plus haut.

 

Au lancement de D8 en 2012, Ara Aprikian (le patron de la chaîne) vous avait présenté comme le nouveau grand nom du divertissement à la télévision. Des propos qui paraissent prémonitoires aujourd’hui. Comment percevez-vous cette ascension ?

Nous sommes dans l’amusement. On n’est pas dans le calcul. Tous les soirs, on est sur le plateau, en direct, on se marre dans les loges, et quand on arrive en plateau, on est content de se retrouver. Et je pense surtout que nous sommes tous naturels. Je crois que les téléspectateurs le ressentent. Ils savent quand je suis de bonne humeur, quand il y a un truc qui m’énerve, ou qui me fait marrer. On est même tellement spontané qu’ils nous arrivent de faire des bêtises. Mais je pense que c’est ce qui plaît aussi, et les gens se reconnaissent dans l’émission.

Ils se disent que l’animateur n’est pas une star, mais il est comme nous, que les chroniqueurs sont des gens comme nous. Ils peuvent s’identifier à nous, et ils se disent qu’ils pourraient être avec nous en plateau. C’est comme s’ils étaient dans notre salon. Quand les personnes m’arrêtent dans la rue, on se tape dans la main, on se raconte nos vies. Ils se sentent plus proches de nous parce qu’on parle comme eux, qu’on a nos états d’âmes, nos coups de gueule, nos coups de cœur. Je pense que c’est cela aussi qui fait que l’émission marche.

 

Touche pas à mon poste se nourrit aussi beaucoup de l’actualité…

C’est ce qu’on essaie de faire parce qu’on est en direct. C’est une chance. L’émission est fraîche. On peut parler de choses qui se sont passées une heure auparavant. Si un truc tombe pendant l’émission, on va le traiter. On n’est jamais figé.

 

Vous n’échappez pas aux critiques, comme dernièrement Le Canard enchaîné qui vous soupçonne d’édulcorer l’émission du vendredi pour empêcher Julien Courbet de faire de meilleures audiences que vous, ou Benjamin Castaldi qui a déclaré que vous ne laissez pas beaucoup de place aux autres sur D8. Comment réagissez-vous ?

Déjà, avec Julien (Courbet), tout se passe très bien. Lui-même l’a dit. Et j’essaie à chaque fois de lui faire la meilleure équipe possible. Après, pourquoi Julien n’a pas Enora (Malagré), ou Jean-Michel (Maire), c’est tout simplement parce que l’émission est enregistrée le jeudi soir juste après la mienne. Enora et Jean-Michel ont des obligations à la radio (Enora le soir sur Virgin Radio), donc ils ne peuvent pas être là. Camille est cramé et le vendredi matin, il présente la matinale sur Virgin Radio. Il m’en avait parlé au début de l’année en précisant qu’il ne pouvait pas se coucher à 1h du matin pour se lever trois heures plus tard. L’équipe est la meilleure possible, et Julien le sait.

Il fait un super boulot dans Touche pas à mon poste, et l’année prochaine, il s’occupera encore d’animer l’émission du vendredi. S’il le veut bien, et je le lui proposerai. Il y a tellement de gens qui disent des bêtises. On a aussi dit qu’il n’y avait pas Bertrand Chameroy. Non seulement il est autour de la table, mais en plus il a une chronique tous les vendredis. Après, je ne rentre pas là-dedans. Il y a une tellement bonne ambiance entre nous, avec D8, avec les chroniqueurs, et tous les autres animateurs.

En ce qui concerne Benjamin (Castaldi), j’ai autant critiqué Nouvelle Star quand je le faisais, parce que c’était une émission qui ne me convenait pas, et je ne m’amusais pas dedans. Mais c’est une très belle émission, et je m’entends très bien avec le jury. Et Benjamin, lui, était très bon là-dedans. C’est son truc. Il n’y a eu aucun problème avec lui et j’aurais aimé qu’il reste. Après, c’est D8 qui a pris la décision parce qu’ils avaient peut-être moins de choses à lui proposer que NRJ12.

 

Il s’attendait à autre chose ?

Benjamin (Castaldi) voulait a priori faire un access-prime-time vers 19h, et c’est ce qu’il va faire sur NRJ12. Le problème, c’est que je voyais mal D8 me dire qu’on arrêtait Touche pas à mon poste. Voilà, c’est tout. Mais faire quelque chose avec lui, ou qu’il fasse une émission à 18h, ça aurait été très bien. Mais à 19h, c’était compliqué pour D8.

 

Certaines critiques peuvent aussi être vues comme une forme de reconnaissance…

Franchement, je ne fais pas attention à tout cela. Le plus important pour nous, c’est la reconnaissance du public. Tous les soirs, je me demande ce qu’on va faire et ce qu’on va proposer aux gens pour qu’ils s’amusent avec nous ce soir. J’ai envie de leur montrer ce qu’on a préparé pour eux. Quand je vois des gens qui me disent qu’ils attendent 18h45 pour voir Touche pas à mon poste, cela nous met une pression de fou parce qu’on n’a pas envie de les décevoir. Quand on fait une émission qui est moins bien, ça me mine.

 

Cette exigence ne vous empêche pas de laisser une grande liberté à vos chroniqueurs…

Je leur fais entièrement confiance. Parce que je me dis, si c’est très bon, on va se marrer. Et si ça ne l’est pas, on va en rire. Il y a tellement une bonne ambiance qu’on peut tout se dire. Si ce n’étais pas le cas, ça ne se passerait pas comme ça. Si la chronique de Camille (Combal) est moins bien, je le dis à l’antenne. On ne va pas faire semblant. Les gens le sentent, et ils savent qu’on est sincère.

 

Vous avez évoqué à maintes reprises l’éventualité d’arrêter d’animer Touche pas à mon poste dans un avenir plus ou moins proche. C’est encore d’actualité ?

J’y pense. Mais tant que je sens qu’il y a des nouveautés à trouver, des nouvelles personnes à faire émerger, des nouvelles rubriques à créer, que j’aurais envie de le faire, et tant que les téléspectateurs seront là, je continuerai d’animer cette émission. TPMP se renouvelle grâce à l’actu – il y a tellement de chaînes qu’on n’en manque pas – et avec les gens qui se retrouvent autour de la table. Et c’est vrai que le casting y est pour beaucoup. On va faire rentrer de nouvelles personnes la saison prochaine, et ça va créer de nouvelles histoires.

 

Vous êtes à l’origine de nombreuses nouvelles émissions sur D8 – L’œuf ou la poule, The Cover, CQFD, Le Gros Show, etc. – où trouvez-vous toutes ces idées ?

On a une chance à D8, c’est que tout peut aller très vite. Je présente une idée à Ara Aprikian, Xavier Gandon ou Franck Appietto, qui sont les trois patrons de la chaîne, et si elle leur plaît, ils me disent d’y aller. Aujourd’hui, il faut savoir que cela coûte plus cher à la chaîne de mettre des nouveautés à l’antenne, de tenter des choses, que le contraire.

Donc, bravo à D8, parce qu’ils ont envie de proposer des nouvelles émissions aux téléspectateurs. Après, certaines fonctionnent, d’autres moins. Mais il y a toujours cette envie de tenter de nouvelles choses.

Aujourd’hui, Le Gros Show est une émission qui va mêler plein de choses, ça va aller à 100 à l’heure. On ne sait pas ce que ça va donner mais on pense que ça va marcher, que les gens vont aimer cette émission parce que c’est un vrai divertissement.

 

Une réaction sur le fait d’avoir atteint les 2 millions de followers sur Twitter.

C’est fou. Et puis, personnellement, je lis tous leurs messages. Plein de gens critiquent Twitter ou Facebook, mais aujourd’hui, cela me sert énormément. Je suis à l’écoute de tout ce que me disent les gens, ils me donnent des conseils incroyables. Ils nous disent quand l’émission est bien, quand elle l’est moins, ce qu’ils ont aimé, ou pas.

 

Et vous prenez en compte leur avis ?

Oui, parce que les téléspectateurs ont un œil avisé sur la télévision. Et souvent, je partage leur avis sur l’émission. C’est un sondage immédiat et les gens disent la vérité. Je l’ai toujours dit, j’écoute toujours plus les téléspectateurs que les professionnels parce qu’ils vous disent toujours la vérité.

Quand ils n’apprécient pas un truc, ils me disent "Cyril, t’as abusé". Ce n’est pas pour autant qu’ils vont m’en vouloir. Mais ils me disent les choses. Et je les écoute vachement. Il y a des rubriques que j’ai arrêtées parce que des gens sur les réseaux sociaux ne les appréciaient pas. Moi, je ne fais pas de la télévision pour mes patrons, mais pour les téléspectateurs. À chaque fois qu’ils m’ont dit un truc, à chaque fois cela s’est avéré vrai.

 

Est-ce difficile de garder la tête froide avec autant de succès ?

Je suis beaucoup plus admiratif d’un pompier, d’un chirurgien, des gens qui font des métiers bien plus difficiles que nous. On ne va pas se plaindre, on s’éclate, on se marre tous les temps. Je pense qu’on doit avoir conscience de notre chance. La seule chose dont j’ai envie, c’est de ne pas décevoir les gens. Quand on fait des émissions moins bien, je n’aime pas. Si je ne faisais pas tout ce que je peux, j’aurais l’impression de les voler, de leur mentir.

 

C’est aussi beaucoup de pression…

Oui, mais quand on voit tout l’amour qu’on nous donne. Les gens qui réagissent, qui partagent leurs idées, qui attendent l’émission avec impatience. On n’a pas envie de les décevoir.

 

Avant D8, vous avez connu les périodes de vaches maigres. Même quand vous lancez Touche pas à mon poste sur France 4 en 2010, rien n’était gagné.

Il n’y avait pas un patron de chaîne qui répondait au téléphone. Personne ne m’invitait. Mais j’avais un projet en tête. Touche pas à mon poste, c’est une émission d’humeur et j’avais envie de me marrer avec les gens. Et j’ai l’impression qu’ils sont sur le plateau avec moi. Après, voilà, j’espère que ça va durer. Mais pour l’instant, on essaie d’en profiter, il y a plein de nouveautés qui vont arriver. Et on va aller encore plus loin. Il y a plein de choses à faire. 

Les larmes de Cyril Hanouna sur le plateau de... par unsoiralatoureiffel

 

La partie de ping-pong avec Nicolas Sarkozy est-elle toujours d’actualité ?

J’espère qu’on fera un double. Je suis prêt à faire un double avant les élections. Nicolas Sarkozy et moi contre François Hollande et Bertrand Chameroy. Ça peut être pas mal. Pour les présidentielles, ce serait fort.

 

Le Gros Show, D8, jeudi 25 juin à 20h50

Touche pas à mon poste, D8, du lundi au vendredi à 18h45.

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