Une nouvelle campagne de sensibilisation contre les violences éducatives

Pour lutter contre les violences faites aux enfants, La Fondation pour l’Enfance lance sa nouvelle campagne de sensibilisation.

«Frapper son enfant», «crier sur son enfant», «c’est le marquer pour longtemps». Des mots forts et chocs accompagnés d’images d’enfants en détresse et apeurés seront diffusées à partir du 23 janvier sur Internet et sur les chaînes de télévision.

Deux petits films de trente secondes pour sensibiliser «les parents, sans les culpabiliser», explique le médecin Gilles Lazimi, coordinateur de la campagne. «Il n’y a pas de petite claque, ni de petit coup, ni de paroles anodines envers nos enfants, toutes ces pratiques que nous reproduisons parce que nous les avons subies sont des violences, peuvent les marquer pour longtemps, et retentir sur leurs acquisitions et leur devenir», poursuit-il.

Une campagne qui a aussi pour objectif de ne plus banaliser les violences sur les enfants. «Entre adultes, toute violence est un délit, alors pourquoi ne l’est-elle plus quand elle a pour cibles nos enfants ? », regrette Gilles Lazimi.

En janvier 2017, l’interdiction des violences corporelles des parents, dont la fessée, n’avait pas été validée par le Conseil constitutionnel. La France avait été épinglée en 2015 par le Conseil de l’Europe pour ne pas avoir interdit clairement «toute forme de châtiments corporels dans tous les milieux, y compris au sein de la famille».

A travers cette campagne, La Fondation pour l’Enfance espère interpeller les pouvoir publics et les inciter à «légiférer contre les violences éducatives ordinaires», comme le plupart des pays européens.