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Maintien de l'ordre : la justice désavoue la police

Le Conseil d'Etat a infligé jeudi un sévère désaveu à Gérald Darmanin en annulant plusieurs dispositions phares du schéma du maintien de l'ordre, dont la technique de la «nasse» et l'obligation faite aux journalistes de quitter les manifestations.

La plus haute juridiction de l’autorité administrative désapprouve l’exécutif. Dans le viseur du Conseil d’Etat, le schéma du maintien de l’ordre voulue par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Notamment la technique de nasse, utilisée en manifestation, jugée aujourd’hui irrecevable.

«Si cette technique peut s'avérer nécessaire dans certaines circonstances précises, elle est susceptible d'affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d'aller et venir», a-t-elle fait valoir.

Fermement opposés au schéma national du maintien de l’ordre, plusieurs syndicats et associations avaient alors saisi le Conseil d’Etat. Mais ce verdict inquiète les forces de l’ordre.  «On a l’impression que l’enjeu n’est pas compris. Le problème ce n’est pas les policiers, ce sont les voyous, et toutes les décisions qui sont prises actuellement, on a l’impression qu’elles vont dans le sens des voyous, sans parler de la réponse pénale qui va aussi dans leur sens. Soit on est du côté des policiers pour défendre les plus faibles et les plus vulnérables et protéger ceux qui veulent manifester en tout quiétude, soit on veut protéger ceux qui cassent, qui agressent, qui détruisent».

Suite à cette décision, le ministère de l’intérieur a promis que des modifications seraient apportées au schéma du maintien de l’ordre pour atteindre les objectifs du texte.

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