Les maires ruraux avec six autres associations ont appelé vendredi les candidats à l'Elysée à s'engager contre les déserts médicaux. Ils demandent plus de soutien du Premier ministre. Pour eux, le «compte n'y est pas encore».
Dans la petite commune de Bollezeele, 1500 habitants, et deux médecins, l’un d’eux a bientôt 71 ans. Et pour lui pas question de raccrocher la blouse. Michel Marcotte compte bien continuer tant que sa succession n’est pas assurée.
« Cela fait déjà six ans que je devrais être à la retraite, mais la demandé médicale ne cesse de croître au fil des arrêts de tous mes collègues du secteur qui prennent leur retraite ».
Dans ce territoire rural du nord de la France, les soignants partent les uns après les autres. Alors Pierre Marle, maire de Bollezeele, en fait sa priorité.
« Cela fait quelques années que l’on est à la recherche d’un nouveau médecin et c’est chose très délicate, il y a une pénurie car nombre d’entre eux, étant plus âgés, sont partis à la retraite. C’est un sujet très préoccupant ».
La désertification médicale s’est intensifiée. Selon une étude de l’association des maires de France : 8% de la population habitait un désert médical en 2016. Il sont plus de 11% aujourd’hui.
