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«La peine de mort a toujours été l’expression des dictatures», estime Robert Badinter sur CNEWS

Invité dans La Matinale WE de CNEWS, Robert Badinter, ancien ministre de la justice, est revenu sur la problématique de la peine de mort, alors qu'il sera au côté d'Emmanuel Macron pour présider, à partir de midi, ce samedi, une cérémonie officielle au Panthéon à Paris pour commémorer le quarantième anniversaire de l’abolition de cette sentence.

La peine de mort est-elle vraiment finie en France ? l’interroge Jean-Pierre Elkabbach. «Absolument, sauf un cas, répond Robert Badinter. La peine de mort a toujours été l’apanage ou l’expression des dictatures. Et il est évident que si nous avions à nouveau une dictature en France, la peine de mort serait rétablie en même temps que les libertés seraient supprimées, les droits de l’homme balayés etc. Ce serait certain», affirme l’ancien ministre de la justice.

Un combat long de 200 ans

Contestée durant deux cents ans, la peine de mort n'a été finalement abolie en France qu'en 1981 sous l'impulsion de François Mitterrand qui en avait fait une promesse de campagne.

Le projet de loi portant l’abolition de la peine capitale, défendu par Robert Badinter, avait été adopté le 18 septembre à l’Assemblée nationale après deux jours de débats houleux, par 363 voix contre 117. Douze jours plus tard, le Sénat approuvait également cette loi avec 160 voix contre 126.

Il faudra toutefois attendre le 9 octobre 1981 pour voir le Journal officiel promulguer la loi n°81-908 et définitivement mettre un terme à la peine capitale en France. Le pays devenait alors le 35ème Etat au monde à abolir la peine de mort.

 

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