La prise de parole s'est faite solennelle et le ton grave. A l'issue de son entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée, ce vendredi 25 février, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a livré son point de vue sur la situation en Ukraine.
Pour lui, «la seule voie possible, c’est la diplomatie, car a-t-il ajouté, l’alternative, c’est la guerre totale».
Or, «aucun peuple à travers le monde ne peut la souhaiter», a-t-il indiqué face aux journalistes.
Si Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité communiquer le contenu de ses échanges avec Emmanuel Macron, il a toutefois dit qu'il avait «approuvé la démarche de l'actuel chef de l'Etat lorsqu'il est allé à Moscou».
Les instances internationales durement jugées
L'ancien président de la République (2007-2012) a par ailleurs lancé qu'il «va falloir faire preuve d’imagination et de créativité pour créer les conditions de nouvelles institutions du multilatéralisme».
Il a, en ce sens, sévèrement taclé les instances déjà existantes. «L’Otan, le G7, le G20, dont j'ai voulu la création, ça ne fonctionne pas, et même l’ONU, qui oscille entre apathie et immobilisme», a estimé Nicolas Sarkozy.
«Nous sommes en 2022, il est temps d’inventer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXIe siècle», a conclu l'ancien leader de la droite, en appelant la France à prendre le commandement de ce projet, notamment en «proposant de grandes initiatives.»
