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Crack à Paris : les associations et élus témoignent de leur exaspération

Réunis avenue Victoria (4e) en face de l'Hôtel de Ville de Paris, plusieurs centaines de manifestants sont venus faire part de leur opposition à la politique menée par la maire, Anne Hidalgo, ce dimanche 26 juin. Parmi eux, beaucoup dénoncent le plan anti-crack.

«Hidalgo, démission ! Hidalgo, démission !», scandait la foule sur le parvis de l'Hôtel de Ville ce dimanche. Les personnes rassemblées protestent entre autres choses contre l'ambition affichée de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de son équipe d'ouvrir de nouvelles structures d'accueil pour les consommateurs de crack.

«Les riverains et commerçants n'en peuvent plus»

«Les riverains et les commerçants n'en peuvent plus, sont excédés. Des mineurs sont en danger. De manière quotidienne», se plaint l'un d'entre eux, qui témoigne que certains consommateurs à la rue «ont des jambes en putréfaction». «C'est dégueulasse», estime ce manifestant, qui raconte également avoir «vu des morts».

«Quand il y a une salle de consommation, ça attire les dealers, ça attire les consommateurs, ça attire les bagarres, et ça ne fait que du bazar», fait à son tour savoir Frédéric Francelle, porte-parole emblématique du «Collectif 19», qui lutte depuis plus de 2 ans «contre l’insécurité, l’insalubrité, les incivilités et le Crack qui gangrènent Stalingrad».

A leur côté se tenaient également quelques élus de l'opposition. Parmi eux, Rudolph Granier, élu LR dans le 18e, qui soutient que «la majorité d'Anne Hidalgo tient absolument à aider les drogués à consommer de la drogue», là où son groupe d'opposition réclame de «les soigner». «Nous voulons que nos rues soient apaisées, que les riverains puissent vivre en sécurité», fait ainsi savoir le membre du groupe d'opposition Changer Paris.

Mêmes inquiétudes du côté de Pierre Liscia, conseiller régional Libres! d'Ile-de-France. «Ça cause évidemment beaucoup de nuisances et d'insécurité pour les riverains, pour les familles et pour les commerçants», assure cet ancien élu du 18e arrondissement. Lui parle d'une «rupture d'égalité» entre les Parisiens «qui habitent les quartiers qui sont préservés et ceux qui font face au quotidien à ces problématiques là».

En attendant l'ouverture de nouveaux centres de consommation, de soins ou simplement d'accueil, beaucoup de ces projets sont à l'arrêt. Pire, avec le départ du ministre de la Santé, Olivier Véran, vers un autre ministère et la démission de celle qui lui a succédé à ce poste, Brigitte Bourguignon, ce sujet de santé publique ne semble pas être au cœur des préoccupations politiques.

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