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Eric Morain : écoeuré par le système judiciaire, l'avocat pénaliste jette l'éponge

L’un des pénalistes le plus prestigieux de France, Éric Morain, jette l’éponge. L’avocat a publié vendredi un communiqué sur les réseaux sociaux afin d’expliquer ses motivations.

Un système judiciaire toujours plus «grippé, rouillée, bloqué». L’avocat Éric Morain a expliqué vendredi dans un communiqué pourquoi il quittait la profession.

Celui qui était classé en 2019 par le magazine GQ parmi les 30 avocats les plus puissants de France a expliqué ne pas vouloir «être dans quelques années un avocat de 60 puis de 65, puis de 70 ans (…) au milieu de ce monde de justice qui ne nous écoute plus. Je crois que je n’en ai plus la force».

Sur Twitter, il a fait un compte-rendu négatif de la situation de la Justice en France et ainsi dénoncé le manque de vraies réformes, la course à la rentabilité et la lutte d’égo.

Pas là pour «colmater un système gangrené»

Près de vingt-six ans après avoir prêté serment, le pénaliste dit s’être engagé pour «prendre la peine et des coups à la place de nos clients, pas de colmater un système gangrené et en rien, rien de rien, réparé».

Cette décision est comprise et approuvée par l’avocat et président d’honneur de la Licra, Alain Jakuwicz : «La justice ce n’est pas ça, c’est le quotidien de nos concitoyens. Cela n’est pas du tout pris en compte par notre pouvoir politique».

Selon lui, «il nous faut un véritable déterminisme dans la Justice, de véritables moyens, et ils manquent cruellement», a-t-il martelé au micro de CNEWS. Pour l’avocat, cette situation «épuise les meilleurs d’entre nous, parfois des magistrats et hélas parfois aussi des avocats».

Le communiqué d’Eric Morain a entraîné de nombreuses réactions d’avocats, de magistrats et parfois de journalistes sur Twitter. Pour eux, ce départ est une défaite de la Justice.

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