Selon un premier bilan du ministère de l'Intérieur, les délits pour usage ou trafic de stupéfiants ont augmenté en 2022. Une hausse néanmoins inférieure à celle enregistrée en 2021.
Un bilan mitigé pour la place Beauvau. D'après un premier bilan du ministère de l'Intérieur, les délits pour usage ou trafic de stupéfiants ont connu une hausse en 2022.
Selon les chiffres officiels, 249.800 crimes et délits pour usage de stupéfiants ont ainsi été recensés l'an dernier, soit une hausse de 13 % par rapport à l'année précédente.
Concernant le trafic, le ministère de l'Intérieur a dénombré 48.300 crimes et délits en 2022. Un constat une nouvelle fois en hausse, de plus de 4 %, après une précédente augmentation de 13 % en 2021.
Cette montée est notamment liée à l'instauration de l'amende forfaitaire délictuelle en cas de consommation de stupéfiants. Entrée en vigueur en septembre 2021, celle-ci considère l'usage de drogue comme un délit qui peut être sanctionné d'une amende fixée à 200 euros.
Une forte disparité entre les territoires
Une importante disparité entre les territoires a été notifiée dans ce bilan. En effet, en ce qui concerne l'usage de stupéfiants, le nombre de mis en cause a augmenté dans 19 départements. Pour les trafics, ils ont progressé dans 32 départements.
Lors d'un déplacement à Nîmes (Gard) en janvier dernier, Gérald Darmanin avait rappelé l'importance de la lutte contre le trafic de stupéfiants. «L'argent de la drogue finance les autres criminalités y compris le terrorisme. Dans notre pays, la plupart des homicides se rattachent de près ou de loin au trafic de produits stupéfiants», avait-il déclaré lors d'un échange avec des élèves policiers.
Parmi tous les crimes et délits comptabilisés, seuls les violences sans arme sont en baisse (-4 %), poursuivant une «diminution régulière entamée en 2013».
