Evan Williams, le cofondateur de Twitter, n'est pas sûr du rôle de son réseau social dans l'élection de Donald Trump. Mais s'il a joué en sa faveur, il s'en excuse.
«Le rôle de Twitter là-dedans, c'est une très mauvaise chose», a-t-il confié au New York Times, dans un portrait publié le 20 mai 2017. «S'il s'avère qu'il n'aurait pas été président sans Twitter, alors oui, je suis désolé». Le journal a ensuite proposé à la Maison Blanche de réagir au commentaire d'Evan Williams, mais cet appel est resté sans réponse.
Mais tous les créateurs de Twitter ne partagent pas cet avis : Jack Dorsey, un autre cofondateur et PDG du réseau, avait expliqué que la présence de Donald Trump sur Twitter était nécessaire et qu'il était «vraiment important» de conserver une ligne de communication directe avec les dirigeants politiques.
Donald Trump, «peut-être pas là» sans Twitter
Pour le principal intéressé, la réponse est claire : sans Twitter, il ne serait sûrement pas à la tête des Etats-Unis. Dans une interview face à Tucker Carlson, Donald Trump avait expliqué tout le bien qu'il pensait du réseau, qui lui permet, selon lui, de communiquer avec «90 millions de personnes, ou 100 millions, ou 80 millions».
#Trump on social media: “I might not be here talking to you right now, as President, if I didn’t have an honest way of getting the word out” pic.twitter.com/ztRcJe5I6V
— Fox News (@FoxNews) March 16, 2017
Comme le note Business Insider, Evan Williams avait déjà fait allusion au rôle de Twitter dans l'ascension de Donald Trump.
En avril 2017, lors d'un discours à l'Université du Nebraska, il ironisait : «On oublie souvent que Zeus était tellement en colère contre Prometheus qu'il l'a enchaîné à des rochers pour que des aigles puissent se nourrir de ses entrailles pour l'éternité. Certains diraient que c'est ce qu'on mérite pour avoir donné le Pouvoir des Tweets à Donald Trump.»