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Journée pour les droits des femmes : un chatbot sur Messenger pour aider les victimes de violences

Le chatbot Lila oriente les victimes vers les organismes juridiques et associations locales. [© Elle Cætera]

Il s'appelle Lila et pourrait libérer la parole de nombreuses femmes, voire sauver des vies. Ce Chatbot disponible sur Messenger entend faire parler de lui durant la Journée pour les droits des femmes ce dimanche 8 mars.

Son objectif ? Toucher principalement les jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans habituées à utiliser les outils numériques. Accessible via la page Facebook de l'association Elle Cætera -qui la promeut-, mais aussi directement sur Messenger (en tapant «Elle Caetera» dans la barre de recherche), Lila permet aux victimes de viol, violences, harcèlement, agression sexuelle... de définir avec elle l'infraction qui les concerne et de les renvoyer vers les associations ou des structures de permanences juridiques gratuites idoines pour les accueillir. Lila fournit alors : coordonnées, adresses, sites et numéros de téléphone afin d'entrer en contact avec les organismes les plus proches de leur domicile.

«Avant même de proposer ce chatbot, nous avions découvert que beaucoup de femmes ont beaucoup de mal à trouver de l'aide ou à qualifier l'infraction dont elles sont victimes afin de rencontrer les bons interlocuteurs. Plutôt que d'instaurer un dialogue où la victime ne saurait pas vraiment s'expliquer, nous avons préféré proposer un chatbot qui les guide à travers une série de questions-réponses prédéfinies», explique Alexia Lerond, présidente de l'association Elle Cætera et juriste.

Un service en devenir

Après une première année d'usages autours de Lila, l'association Elle Cætera souligne qu'un tiers des interactions avec ce bot Messenger concerne des agressions sexuelles.  Pour l'heure, Lila, qui peut aussi concerner les hommes, oriente les victimes dans les structures de Paris et sa région. Pour les personnes concernées dans d'autres régions de France, le chatbot peut aussi s'avérer utile pour renvoyer vers des organismes nationaux. «Nous travaillons actuellement sur le déploiement de ce service dans cinq grandes villes (Nantes, Lyon, Marseille, Bordeaux et Lille). Nous allons également étendre les réponses aux questions autour du cyberharcèlement, ainsi qu'à d'autres formes de violences», conclut Alexia Lerond.

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