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On a testé Nioh 2, on a souffert et on a aimé ça

Vous aimez souffrir ? Sur les traces de Sekiro, Nioh 2 vous emmène dans le Japon médiéval pour mourir, mourir encore puis savourer avec intensité chaque victoire. Une recette qui une fois encore fonctionne à merveille.

Chroniquer un jeu vidéo n’est pas toujours une promenade de santé. Cela confine parfois même à l’exercice zen. Dans la grande tradition des titres de From Software (les fameux « Souls », Bloodborne, Sekiro), les lascars de Team Ninja dégainent Nioh 2 ce vendredi 13 mars sur PS4. Un titre qui s’inscrit dans la veine des œuvres qualifiées d’exigeantes ou de punitives selon les écoles. C’est un peu la tendance BDSM du jeu vidéo.

Après un premier épisode paru en 2017, Nioh nous propulse en plein Japon médiéval, époque Sengoku. Dans la peau d’un/d’une combattant(e) qu’il convient de modéliser en début de partie avec un luxe de détails, on attaque l’aventure. Un périple qui d’entrée demande une parfaite maîtrise du combat. Dès les premières minutes de jeu les compétences au sabre, à la hache ou au tonfa du joueur sont sollicités. Attaques, contres et parades sont au cœur d’un gameplay où l’on parle garde haute, basse, moyenne ou encore enchaînement de coup façon combo et super pouvoirs démoniaques grâce aux pouvoirs Yokaï (ces esprits folklore japonais). Le timing est primordial et la concentration doit être totale.

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Rangez vite les mômes, votre smartphone et tout ce qui pourrait vous distraire. Nioh 2, encore plus que son aîné, demande une implication sans faille. Il faut être dédié à l’aventure pour en apprécier l’âpreté. Un seconde d’inattention peut être fatale face à l’adversaire le plus insignifiant. On meurt donc beaucoup ici. Encore et encore pour tenter de trouver la bonne approche, la bonne stratégie. Il faut prendre le temps. Nioh 2 en exige beaucoup.

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Des combats qui, lors des duels contre les boss, se transforment en véritables épreuves. C’est dans ces instants qu’on se dit que le terme de « punitif » prend tout son sens. Là encore, la persévérance et l’observation restent les meilleurs atouts pour tenter de survivre. Il n’est pas rare que votre adversaire vous terrasse en un seul coup suite à une esquive ou une parade approximative. Heureusement, les pouvoirs «Yokaï » (la grosse nouveauté de cet opus) peuvent parfois renverser une situation qui semble désespérée… Pour peu qu’on parvienne à s’en servir correctement.

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D’autant que les combinaisons au-delà des seuls styles de combat sont nombreuses. On récolte sans cesse de nouvelles armes, pièces d’armures ou des accessoires plus ou moins utiles selon la situation. Un système de « loot » (traduisez butin) amusant qui incite comme toujours à tenter le diable pour espérer trouver l’objet de ses rêves. La formule fonctionne, on peut alors prendre des risques inconsidérés, mourir et tout perdre… Zen on vous dit.

Pourtant, impossible de le nier, on éprouve une vraie satisfaction à franchir chaque étape. Sans doute les conséquences sur la sécrétion d’endorphines de ces titres façon From Software dans lesquelles les poussées d’adrénaline sont nombreuses. Difficile de ne pas revenir au combat, encore et encore. Le jeu érige la persévérance en une espèce d’art dans lequel s’épanouit le joueur qui se consacre totalement à sa quête. Étonnamment, cela fonctionne même si on imagine que rares seront les joueurs à voir le bout de l’aventure. Mais le prestige n’en sera que plus grand. Ne dit-on pas, sur les pas de Corneille (Le Cid), qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ?

Nioh 2, Sony, sur PS4.

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