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L'Italie ouvre une enquête sur un immense réseau de faux nudes

La messagerie Telegram abritait un réseau d'échange de faux-nudes, découvert par les chercheurs de l'entreprise Sensity. [Lionel Bonaventure / AFP]

Des chercheurs en sécurité ont découvert que de « faux-nudes » - faux nus - circulaient sur l'application Telegram. Au total, plus de 100 000 images de femmes auraient été manipulées.

Pour obtenir un faux nude, il faut deux éléments. D'abord, une photo de femme, récupérée sur Instagram ou sur un autre réseau. Ensuite, une connexion à un canal bien précis de Telegram. Et le tour est joué : un "bot" informatique, soit un agent logiciel automatique, se charge de déshabiller la fille.  

Telegram a ainsi servi de plateforme d'échange à des milliers de photos trafiquées grâce à une technologie : le deepfake. Cette technique, basée sur l'intelligence artificielle, permet surtout de coller le visage d'une personne sur celui d'une autre déjà présente en vidéo. Le bot de Telegram, lui, utilise essentiellement le deepfake pour produire du contenu pornographique. 

La qualité des images est médiocre mais suffisante pour donner lieu à du harcèlement, alertent les chercheurs de l'entreprise Sensity. Ceux qui ont découvert le réseau précisent aussi que la plupart des victimes, souvent mineures, ignorent totalement que leurs photos s'échangent sur Telegram. 

Depuis que l'existence du réseau a été révélée, la plupart de ces images ont disparu de Telegram. Mais la Garante per la protezione dei dati personali, équivalent de la CNIL en Italie, n'a pas dit son dernier mot. La structure a annoncé vendredi 23 octobre l'ouverture d'une enquête. "La facilité d'utilisation de ce programme fait de toute personne ayant une photo sur le web une potentielle victime de deepfake", a-t-elle déclaré. 

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