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Coronavirus : fallait-il rester confinés pour Noël ?

­­­­Alors que le gouvernement a assoupli les règles, certains redoutent un rebond épidémique dû aux vacances de Noël.

Comme un symbole, Emmanuel Macron a été annoncé positif au coronavirus, jeudi. L’illustration d’une France à la peine pour se protéger de l’épidémie. La période des fêtes devait pourtant s’inscrire comme une nouvelle étape vers un retour à une vie «normale» (liberté de déplacement, retrouvailles en famille et amis, réouverture des cinémas). Il n’en sera rien. Les deux semaines qui viennent pourraient finalement s’avérer critiques. La faute à un Covid-19 qui ne faiblit pas et semble reprendre son inquiétante avancée. Au point que les autorités multiplient les messages de prudence, faisant naître des interrogations sur le bien-fondé du déconfinement.

Des signaux toujours alarmants

Au moment où les Français vérifient habituellement si le compte est bon concernant les cadeaux et les bourriches d’huîtres, ils en sont, cette année, à se creuser la tête à propos du nombre de personnes qu’ils pourront accueillir autour de la table. Et pour cause. Suite à un reconfinement qui n’a pas été aussi efficace que celui du printemps, les alertes à une troisième vague se répandent parmi la communauté scientifique. Le nombre de contaminations par jour n’est pas parvenu à baisser profondément, (il se situait ce jeudi à 18.254 cas). Quant à celui des lits de réanimation occupés, il semble se stabiliser entre 2 800 et 3 000. Des résultats bien loin de ceux obtenus en juin dernier (contaminations largement sous les 1 000 et moins de 500 lits de réanimation occupés).

Le tout alors qu’arrive une période particulièrement risquée. Les rassemblements familiaux pour Noël, et ceux qui devraient se produire entre amis pour le 31 décembre, font craindre un «rebond épidémique», selon Jean Castex. Le Conseil scientifique s’attend d’ailleurs à ce qu’il survienne autour du 10 janvier. L’importance du respect des gestes barrières et des distanciations sociales a donc été martelée par le gouvernement, qui a également donné des consignes comme la limitation du nombre de convives autour de la table. Il a aussi maintenu le couvre-feu à 20h pour le réveillon du jour de l’an.

Pressentant que cela ne suffirait pas, l’exécutif n’a pas hésité à aller encore plus loin, en laissant aux Français la possibilité de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, jeudi et vendredi, ainsi qu’en les invitant, s’ils le peuvent, à «s’autoconfiner avant Noël.

Toute l’Europe se protège à nouveau

Cette crainte de voir les fêtes se transformer en déclencheur de troisième vague s’est propagée à toute l’Europe. Mercredi, au lendemain de l’assouplissement des règles de circulation en France, l’Allemagne a lancé un reconfinement partiel (avec commerces non essentiels et écoles fermées, mais sans limitation des sorties). Du 24 au 26 décembre, les contacts ne seront autorisés qu’avec les membres proches de sa famille. Le 31, aucun rassemblement ne sera accepté pour fêter le nouvel An.

Au pays de Galle, les autorités envisagent une loi pour obliger de limiter le repas de Noël aux membres de deux foyers et une personne isolée maximum. Même la Norvège, où le taux contamination est un des plus faibles d’Europe, a demandé à sa population un confinement volontaire jusqu’à mi-janvier. Histoire de ne pas revivre en 2021 le cauchemar de 2020.

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