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Paris : en grève depuis un mois, le centre Pompidou fermé ce jeudi

Centre pompidou Les personnels du musée et des espaces de médiation qui lui sont rattachés avaient voté unanimement la semaine dernière la reconduction de leur préavis de grève jusqu'au 15 décembre. [ALAIN JOCARD / AFP]

Le Centre Pompidou, grand musée d'art moderne situé dans le centre de Paris, était fermé ce jeudi 16 novembre en raison de la grève d'une partie des personnels depuis un mois.

Ils étaient déjà en grève depuis le 16 octobre pour protester face à la fermeture du musée inauguré en 1977 par Valéry Giscard d'Estaing. Inquiets pour leurs emplois et leurs missions en vue alors que le musée devrait fermer ses portes pour travaux durant cinq ans à compter de 2025, les personnels ont reconduit leur mouvement, ce jeudi 16 novembre.

Ils l'ont maintenu grâce à une rotation entre les services (sécurité, billetterie, conférenciers...), à l'issue d'une nouvelle assemblée générale qui s'est tenue le même jour. Près de 200 personnels étaient présents, selon l'agence France-Presse.

L'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, SUD) a également lancé un appel au public, ainsi qu'aux élus et artistes, à se rassembler mardi prochain avec les agents près de la fontaine qui jouxte le Centre Pompidou pour défendre «la visibilité des collections nationales, la préservation des savoir-faire et des missions de service public», ainsi que «l'identité de l'établissement».

Un preavis de grève également déposé pour la bibliothèque

Parallèlement, le syndicat SNAC-FSU (FSU Culture) de la bibliothèque hébergée dans l'établissement a annoncé dans un communiqué avoir déposé «un prévis de grève reconductible à compter de mardi», dans l'attente de réponses aux questions posées par son déménagement dans un autre bâtiment du centre de Paris pendant la fermeture.

Les personnels du musée d'art moderne et des espaces de médiation qui lui sont rattachés avaient voté unanimement la semaine dernière la reconduction de leur préavis de grève jusqu'au 15 décembre.

Une réunion de l'intersyndicale avec le cabinet de la ministre de la Culture mardi 14 novembre, en présence du président du Centre Pompidou, Laurent Le Bon, s'était soldée par une impasse.

480 personnels sur 1.000 concernés

Les syndicats réclament l'ouverture de «vraies négociations avec un calendrier afin d'obtenir des garanties» sur la non-externalisation des missions, le maintien du plafond d'emploi à la réouverture du centre, alors que 25% des effectifs doivent partir en retraite.

Ils souhaitaient également et le retour des agents sur leurs postes initiaux, ce sur quoi la direction, comme le ministère, refusent de s'engager, considérant «qu'il est trop tôt pour figer l'organisation de l'établissement à sa réouverture prévue dans sept ans».

La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a par ailleurs exclu le redéploiement des agents sur un seul site alternatif pendant la fermeture faute de solution viable en ce sens, comme le réclament les personnels grévistes.

Inauguré il y a près d'un demi-siècle, le Centre Pompidou doit fermer progressivement à partir de 2025 pour d'importants travaux de désamiantage et de rénovation, prévus jusqu'en 2030.

Les personnels concernés par le déménagement, 480 sur un millier au total, devraient être redéployés au Grand Palais (en travaux et qui doit rouvrir en 2024), dans des locaux de stockage des collections au nord de Paris, ainsi qu'à la bibliothèque déménagée dans un bâtiment au centre de Paris, puis, pour une cinquantaine d'entre eux, sur un nouveau pôle de création et de conservation à Massy (Essonne), censé ouvrir à l'été 2026.

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