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E.Leclerc : vers des cabines de télémedecine dans les supermarchés ?

La SNCF a annoncé la création d'espaces de santé dans 300 de ses gares d'ici à 2028. [FRED TANNEAU / AFP]

Après la SNCF dans ses gares, les magasins E.Leclerc pourraient être les prochains à installer des centres de téléconsultation au sein même de ses supermarchés. Depuis plusieurs années, Michel-Édouard Leclerc cherche à investir davantage le terrain médical. Un moyen aussi de lutter contre les déserts médicaux.

Une téléconsultation dans votre supermarché, ça pourrait bientôt être possible. Après la SNCF, qui a annoncé la création d'espaces de santé dans 300 de ses gares d'ici à 2028, c'est au tour de l'enseigne E.Leclerc de réfléchir à installer des cabines de télémédecine dans ses supermarchés. Interrogé sur l'idée de la SNCF, Michel-Édouard Leclerc, PDG de E.Leclerc déclarait : «C'est une très bonne idée que je soutiens», annonçait-il sur les ondes de Sud Radio, jeudi 23 novembre.

Il a ensuite expliqué qu'il allait se rapprocher de la société Loxadem, qui se chargera de déployer les cabines de téléconsultation dans les gares SNCF concernées. Une nouvelle qui n'est pas surprenante puisque depuis de nombreuses années, le PDG tente d'investir le terrain médical via l'enseigne de supermarchés. Il avait notamment menacé de casser le monopole des pharmacies françaises en demandant le droit de vendre des médicaments dans les rayons de ses enseignes.

L'enseigne E.Leclerc avait aussi annoncé, dans une campagne, la présence d'un docteur en pharmacie dans chacune de ses parapharmacies. Une tentative qui avait poussé l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) a monté au créneau avec une action collective en justice contre les centres E.Leclerc pour publicité mensongère. 

L'ordre des médecins pas favorable 

Quelques jours après l'annonce de la SNCF, l'Ordre des médecins a communiqué sur ces ouvertures de cabines de téléconsultation dans les gares. Une nouveauté qui ne leur plaît pas : «L'Ordre des médecins ne peut exprimer que sa très profonde inquiétude quant au développement d'une telle activité commerciale et économique de la Santé, élément de financiarisation déjà à l'oeuvre. Cette évolution de l'offre prend par ailleurs la tournure d'une véritable dérégulation de notre système de santé (...) Cette proposition de la SNCF Gares ne répond ainsi pas aux exigences du Code de la Santé Publique», explique l'institution dans un communiqué, relayé sur son compte X. 

Ces dernières années, plusieurs sociétés se sont lancées sur le marché des cabines de télémédecine, certaines étant déployées dans les mairies de petites communes, victimes de la désertification des professionnels de santé. Si les cas graves n'y sont pas traités, les rendez-vous pour des maladies dites classiques permettent de trouver des solutions parfois rapides dans le cadre d'une téléconsultation.

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