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NBA : les dix moments les plus marquants de la carrière de LeBron James

LeBron James a tenu sa promesse en remportant un titre avec les Cleveland Cavaliers. Un sacre que la ville n'avait plus connu depuis 52 ans.[Beck Diefenbach / AFP ]

La carrière de LeBron James n’a rien d’un long fleuve tranquille. Acclamé par la planète basket après le sacre des Cavaliers, le joueur originaire d’Akron, Ohio, a été contraint - peut-être plus que n’importe quel autre avant lui - de faire ses preuves tout au long d’un parcours semé d’embûches, et d’exploits sensationnels.

2001-2003 : Une star est née

A 16 ans déjà, alors qu’il n’est encore qu’un lycéen, LeBron James est déjà annoncé comme la future star de la balle orange, celui qui va révolutionner le basketball et tout détruire sur son passage. En février 2002, le magazine américain Sports Illustrated lui consacre sa Une avec la mention «The Chosen One» («L’Elu», en français).

©SI.com

Le buzz autour de l’adolescent est renforcée par les succès rencontrés par son équipe des Fighting Irish, le club du lycée St. Vincent-St. Mary High Shool à Akron, où il enchaîne les titres dès sa première année, sous les yeux des recruteurs NBA. Le parcours de cette équipe emmenée par LeBron James fera même l’objet d’un documentaire intitulé «More than a game».

Déjà à l’époque, les moindres faits et gestes de LeBron James sont décryptés, critiqués, analysés dans les moindres détails. Une pression constante dont il ne garde pas un bon souvenir d’après ses propos dans le livre ‘Shooting Stars’ co-écrit avec Buzz Bissinger. «Nous étions devenus des abrutis arrogants, moi en particulier, et cela était entièrement de notre faute. Mais aussi de celle des adultes qui nous traitaient de cette manière tout en se délectant d’être les témoins de notre autodestruction».

«J’étais arrogant, me décrivant moi-même comme étant ‘L’Elu’. Avec le recul, j’aurais dû rester silencieux, mais j’étais ce que j’étais à l’époque, à savoir un adolescent cerné par les reporters du monde entier qui me fonçaient dessus en même temps».

2003 : Cleveland accueil son sauveur

Club à la dérive depuis des années, les Cleveland Cavaliers ne pouvaient pas espérer meilleure opportunité de changer leur destin en obtenant le droit de sélectionner le 1er pick de la Draft 2003. Celle où LeBron James allait enfin faire son entrée en NBA. L’enfant prodige est présenté comme le sauveur de toute une ville, voir de tout un Etat.

Malgré la pression monumentale qui pèse sur ses épaules, LeBron James termine l’année avec une moyenne de 20,9 points/match, 5,5 rebonds, et 5,9 passes. Il était alors devenu le 3e joueur de l’histoire de la ligue à tourner à plus de 20 points, 5 passes, et 5 rebonds en moyenne au cours de sa première année (Oscar Robertson en 1960-61 et Michael Jordan en 1984-85. Tyreke Evans a également réalisé cet exploit depuis, en 2009-10). Ce qui lui a permis de s’emparer du titre de "Rookie of the Year". Les Cavaliers terminent la saison avec un bilan de 35 victoires pour 47 défaites, soit 18 succès de plus que la précédente. Mais ne se qualifient pas pour les playoffs.

2006 : Premier pas en playoffs

MVP du All-Star Game, second du vote désignant le MVP de la saison (derrière Steve Nash), tournant à 31,6 points/match, 7 rebonds et 6,6 passes décisives, LeBron James parvient à atteindre les playoffs pour la première fois de sa carrière en 2006. Les Cavaliers, qui n'avaient plus participé aux phases finales depuis 1998, éliminent les Washington Wizards au premier tour (grâce notamment à deux tirs décisifs de LeBron James lors des Game 3 et 5) avant de plier face aux Detroit Pistons au tour suivant.

2007 : En route vers les NBA Finals

La première performance monumentale de LeBron James en playoffs a lieu lors du Game 5 de la finale de conférence Est face aux Detroit Pistons. Sur le parquet adverse, «King James» réalise une performance irréelle : 48 points, 9 rebonds et 7 passes décisives. Mieux encore, il marque 29 des 30 derniers points de son équipe, dont le lay-up de la victoire.

Les Cavaliers se qualifient pour la première fois de leur histoire pour les NBA Finals après leur victoire au Game 6 (98-82). Où LeBron James et consorts seront toutefois «balayés» par les Spurs de Tony Parker (qui remportera le titre de MVP des Finals) en 4 matches secs.

2009 : Le MVP de la ligue

Auteur d’une saison prodigieuse – 28,4 pts/match, 7,6 rbs, 7,2 passes, 1,7 interceptions et 1,2 contres – qui permet à son équipe d’enregistrer le meilleur bilan de son histoire (66-16), LeBron James devient en 2009 le premier joueur de l’histoire des Cavaliers à être désigné MVP de la saison régulière.

Opposés en finale de la conférence Est au Magic d’Orlando, LeBron James et les Cavaliers sont considérés comme les favoris pour atteindre les NBA Finals. Mais malgré les performances herculéennes du numéro 23 (38,5 pts/match, 8,3 rebonds, et 8 passes décisives !!!!!!!!!!!), les Cavaliers sont éliminés au Game 6 par Dwight Howard et sa bande. LeBron James, furieux, quittera le terrain sans serrer la main de ses adversaires. Un geste dénoncé par la presse comme un manque de fair-play.

2010 : The Decision

Au début de la saison 2009-10, LeBron James entame la dernière année de son contrat avec les Cleveland Cavaliers. Malgré une année rythmée par les rumeurs de son départ, le numéro 23 permet à son équipe de décrocher la première place de la conférence Est et remporte le titre de MVP de la saison régulière pour la deuxième année consécutive. Les Cavaliers font une nouvelle fois figure de favoris pour atteindre les NBA Finals malgré la désillusion vécue la saison passée.

Mais l’équipe de Cleveland se retrouve malmenée au second tour des playoffs par les vétérans des Boston Celtics revigorés par la pression des phases finales après une fin de saison en demi-teinte. Lors du Game 5, à domicile, LeBron James est copieusement hué par ses supporters après une performance décevante (15 points, 20% de réussite aux tirs) permettant aux Celtics de prendre l’avantage dans la série, 3 manches à 2. Malgré son excellent match sur le plan individuel dans le 6e match – 29 points, 19 rebonds et 10 passes décisives – LeBron James ne peut empêcher la défaite des siens. Au moment de quitter le terrain, la caméra le filme en train d’ôter son maillot alors qu’il se dirige vers les vestiaires. La question est alors sur toutes les lèvres : vient-il de le porter pour la dernière fois ?

Quelques semaines plus tard, après avoir été courtisé par plusieurs clubs, LeBron James choisi d’annoncer sa décision lors d’une émission spéciale diffusée sur la chaîne ESPN baptisée «The Decision» (qui, pour la petite histoire, rapportera plus de 6 millions de dollars de recettes publicitaires, que le joueur reversera à différentes œuvres de charité). Le jour d’avant, Dwyane Wade et Chris Bosh avaient annoncé leur intention de signer avec le Heat de Miami. Le choc est énorme quand LeBron James révèle qu’il compte les rejoindre sous le soleil de South Beach.

A Cleveland, les fans sont meurtris. Certains n’hésitant pas à brûler son maillot en signe de protestation. Le propriétaire du club, Dan Gilbert, publiera pour sa part une lettre incendiaire sur le site du club allant jusqu’à garantir un titre NBA aux Cavaliers avant que James n’y parvienne avec le Heat de Miami.

2011 : La désillusion

Au début de la saison 2010-2011, LeBron James est passé en un temps record du statut de «plus grande star de la NBA» à celui de «joueur le plus détesté de la ligue». Premier MVP en titre à changer d’équipe depuis Moses Malone en 1982, son choix de rejoindre Dwyane Wade et Chris Bosh à Miami est perçu par beaucoup comme un aveu de faiblesse de sa part. Certains commentateurs dénonçant sa volonté de créer une «super-team» avec Bosh et Wade pour améliorer ses chances de remporter un titre NBA. Lors de la présentation des trois stars au public de Miami au cours d’un show dégoulinant d’arrogance, LeBron James se risque à promettre «pas un, pas deux, pas trois, pas quatre, etc…», mais plusieurs titres de champion. Une catastrophe en terme d’image publique, mais aussi auprès des autres joueurs de la ligue. Une erreur de communication que Nike tentera d’atténuer avec un spot publicitaire jouant sur cette nouvelle image de «méchant».

lebron - rise par Suchablog

Pendant la saison, James confiera comprendre les critiques sur la mise en scène de son départ pour le Heat. «Avec le recul, je ferais probablement les choses différemment» concède-t-il. Le Heat de Miami termine à la 2e place de la conférence Est, et semble filer tout droit vers le titre NBA lors des playoffs. Mais alors qu’elle mène les Dallas Mavericks 2 manches à 1, la franchise floridienne perd ses moyens et s’incline en six matches. La performance de LeBron James – 17,8 points/match pendant les NBA Finals, soit 8,9 points de moins que sa moyenne en saison régulière, équivalant à la baisse la plus importante dans l’histoire de la ligue – est pointée du doigt par ses détracteurs.

LeBron James reconnaîtra plus tard que cette défaite face aux Mavericks reste une des ses plus grandes déceptions de sa carrière.

2012-2013 : La consécration

Pendant l'été 2011, LeBron James décide de travailler sur son jeu dos au panier avec Hakeem Olajuwon. Un nouvel atout dans son jeu qui va lui permettre de prendre une nouvelle dimension sur le terrain. Et de remporter à nouveau le titre de MVP de la saison régulière en 2012.

Durant les playoffs de cette même année, il est l’auteur de plusieurs performances magistrales, dont un match à 40 points, 18 rebonds, et 9 passes lors du Game 4 en demi-finale de conférence Est face aux Pacers d’Indiana alors que son équipe est menée 2-1. En finale de conférence face aux Celtics, alors que le Heat est au bord de l’élimination (3-2 pour Boston) et que son équipe joue en territoire ennemi, James signe un match monstrueux avec 45 points, 15 rebonds et 5 passes. Tout en annihilant Paul Pierce en défense, l’ailier des Celtics terminant avec un piteux 4/18 aux tirs et 9 points. Opposé au Thunder d’Oklahoma City en finale NBA, il réalise un triple-double dans le Game 5 pour permettre à son équipe de remporter le titre. Le premier de sa carrière.

En 2013, LeBron James et le Heat tournent à plein régime. Le joueur atteint des sommets d’efficacité avec une série incroyable de six matches consécutifs avec 30 points ou plus à 60% de réussite aux tirs au mois de février. Une performance jamais vue dans l’histoire de la NBA. L’équipe de Miami se paiera également le luxe d’enchaîner 27 victoires de suite, la troisième série la plus longue de l’histoire de la ligue. Des exploits qui permettent à LeBron James de remporter son quatrième titre de MVP de la saison régulière (il manquera l’unanimité d’un seul vote).

Lors des NBA Finals, LeBron James croit revivre le cauchemar de 2011 quand les Spurs se retrouvent à une victoire du titre après avoir remporté le Game 5. Mené 3-2, le Heat s’en remet à LeBron James qui réalise un triple-double lors d'un match 6 (32 points, 11 passes et 10 rebonds) gagné en prolongation grâce à l’égalisation miraculeuse de Ray Allen à la fin du temps règlementaire.

Au Game 7, il inscrit 37 points - égalisant au passage le plus grand nombre de points inscrits dans un match 7 en finale NBA - pour offrir un deuxième titre consécutif au Heat de Miami.

2014 : Retour à la maison

Après une défaite sans appel face aux Spurs de San Antonio lors des NBA Finals 2014, LeBron James annonce dans une lettre publiée par le magazine Sports Illustrated sa décision de revenir dans le club de ses débuts, les Cleveland Cavaliers. Le joueur prévient qu’il sera difficile pour l’équipe de remporter un titre, mais qu’il souhaite mettre son expérience au service du collectif dans l’espoir d’atteindre cet objectif.

Cleveland parvient à atteindre les NBA Finals dès la première année, mais les blessures de Kevin Love au premier tour des playoffs, puis de Kyrie Irving après le premier match des finales, handicapent sévèrement les Cavaliers qui s’inclinent face aux Golden State Warriors en six matches (4-2) malgré les efforts surhumains de LeBron James (35,8 points/match, 13,3 rebonds et 8,8 passes). 

2016 : Promesse tenue

Après une saison en dent de scie marquée notamment par le licenciement de leur coach David Blatt (remplacé par son premier assistant Tyronn Lue), ou encore les doutes exprimés par LeBron James sur l’engagement de ses coéquipiers, les Cavaliers parviennent à atteindre une nouvelle fois les NBA Finals avec la possibilité de prendre leur revanche sur les Golden State Warriors.

Mais la franchise californienne, qui sort d’une saison historique, prend rapidement le large et se retrouve à une victoire du titre (3-1) après s'être imposée au Game 4. Un retard qu’aucune équipe dans l’histoire de la ligue n’a réussi à remonter en finale NBA.

C’est alors que LeBron James, bien épaulé par Kyrie Irving et Tristan Thompson, va enchaîner les performances avec deux matchs consécutifs à 41 points, suivi d’un triple-double dans le Game 7 sur le parquet adverse ponctué par un contre dans les derniers instants qui restera à jamais gravé dans les annales de la NBA.

LeBron James devient le premier joueur dans l’histoire à mener tous les joueurs dans les cinq catégories statistiques majeures (points, rebonds, passes, interceptions, contres) dans un tour de playoffs et est désigné MVP des NBA Finals à l’unanimité.

La performance du «Chosen One» a permis à Cleveland de remporter un titre dans un des quatre sports majeurs américains pour la première fois depuis 52 ans. Une prouesse qui permet à LeBron James de faire taire définitivement ses critiques et d’inscrire son nom auprès des plus grandes stars que la NBA n’ait jamais connues.

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