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Cinéma : les reprises à ne pas manquer cet été

Louis de Funès, Terry Thomas et Bourvil pour la sortie de «La Grande Vadrouille» à Cannes. Louis de Funès, Terry Thomas et Bourvil pour la sortie de «La Grande Vadrouille» à Cannes.[AFP]

Masculin Féminin, Little Big Man, La Grande Vadrouille... Plusieurs grands films ressortent cet été en version restaurée. 

De la nouvelle vague au western en passant par le cinéma japonais, il y en a pour tous les goûts. 

«L'Été de Kikujiro», de Takeshi Kitano

Alors que Takeshi Kitano est surtout célèbre pour ses thrillers sombres («Violent Cop», «Hana-bi»), il offre avec «L'Été de Kikujiro» (1999) un film optimiste et tendre. On y suit l'improbable épopée de Masao, un petit garçon désœuvré et livré à lui-même, et de Kikujiro, un yakuza de seconde zone qui prend l'enfant sous son aile et accepte de l'aider à retrouver sa mère.

Le tandem parcourt le Japon, enchaînant les péripéties burlesques en bus, en stop ou en taxi. Drôle et touchant sans tomber dans la niaiserie, «L'Été de Kikujiro» est porté par d'excellents acteurs, dont Takeshi Kitano lui-même, dans le rôle-titre.  

«Masculin Féminin», de Jean-Luc Godard

Ceux qui ne connaissent Chantal Goya que comme l'interprète de «Bécassine» vont être surpris. Dans «Masculin Féminin» (1966), elle incarne avec beaucoup de justesse Madeleine, une jeune chanteuse obnubilée par ses rêves de gloire, qui plonge dans des abymes d'incompréhension Paul (Jean-Pierre Léaud), militant de gauche idéaliste.

Jean-Luc Godard dresse avec ce film le portrait désabusé d'une génération dans laquelle se dessinent déjà des fractures sociales et idéologiques, et pour qui la communication semble impossible. 

«Little Big Man», d'Arthur Penn

Avec «Little Big Man» (1970), Arthur Penn a offert à Dustin Hoffman l'un de ses plus grands rôles au cinéma. L'acteur y incarne Jack Crabb, un orphelin recueilli par les Cheyennes puis obligé de retourner chez les Blancs après un assaut sanglant contre sa tribu d'adoption.

Tiraillé entre les deux cultures et pris pour cible par les deux camps, il tente tant bien que mal de trouver sa place. Des dilemmes moraux s'esquissent derrière le comique situation, et les gags comme la réflexion sous-jacente demeurent très pertinents quarante ans après la sortie du film. 

«La Grande Vadrouille», de Gérard Oury

Le troisième plus gros succès du box office français fête ses cinquante ans et s'offre un lifting. C'est donc l'occasion de se replonger dans les frasques d'Augustin Bouvet (Bourvil) et Stanislas Lefort (Louis de Funès), résistants malgré eux en 1942.

Les répliques cultes succèdent aux scènes d'anthologies, portées par un duo d'acteur mythique déjà à l'œuvre dans «La Traversée de Paris» et «Le Corniaud». Lors de sa sortie en 1966, le film de Gérard Oury avait fait 17 millions d'entrées, un score à l'époque inégalé dans l'Hexagone. 

«Vacances à Venise», de David Lean

C'est le mélo vintage par excellence. Dans «Vacances à Venise» (1955), David Lean met en scène les pérégrinations de Jane Hudson (Katharine Hepburn), fringante quadragénaire américaine en villégiature dans la cité des doges.

Célibataire, elle ne tarde pas à faire la rencontre d'un bel antiquaire italien (Rossano Brazzi), qui se révèle (un peu trop tard) marié et père de famille. L'apparente légèreté du film dissimule une profonde mélancolie, renforcée par des paysages vénitiens éblouissants. 

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