Après les parenthèses médiévales Robin des bois, Kingdom of Heaven, et policières, Mensonges d’Etat et American Gangster, Ridley Scott renoue avec le genre qui a fait sa renommée sur la planète cinéma : la science-fiction.
Supplié de réaliser une suite à son chef-d’œuvre Alien, le cinéaste britannique a choisi de remonter aux origines de la créature extraterrestre et de faire une «préquelle» à la mythique saga. Outre le résultat final de ce projet cinématographique gigantesque tourné en 3D et au casting ambitieux, Prometheus est le nom du vaisseau qui, en 2093, transporte un équipage de scientifiques en route vers une planète inconnue. Celle-ci se révèle en effet susceptible d’abriter la race qui aurait créé l’humanité.
La fin d’un mystère
Face aux attentes des fans, le réalisateur de Blade Runner tient toutes ses promesses. La genèse du monstre destructeur, désigné en son temps par le Suisse H. R. Giger, sera bel et bien expliquée au spectateur. Mais le chemin qui mène à la fin du mystère aurait gagné à être moins prévisible.
La trame du récit ne surprend qu’en de rares occasions. Manquant donc de rebondissements et d’un scénario qui aurait cloué le public à son siège, le film expose toutefois une parfaite maîtrise de la 3D. Ridley Scott, qui utilise cette technique pour la première fois, démontre qu’il en a saisi la quintessence : l’immersion du spectateur dans son univers.
Un autre des points fort du film repose sur son casting. Pour prendre le relais à l’écran de l’héroïne Ellen Ripley, incarnée par Sigourney Weaver, l’actrice suédoise révélée par Millénium, Noomi Rapace, porte le film avec brio au côté de Michael Fassbender en cyborg délicieusement équivoque.
Prometheus, de Ridley Scott, avec Noomi Rapace, Michael Fassbender. En salles mercredi 30 mai.