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Jean- Baptiste Maunier : "Ce rôle est tombé à pic"

Jean-Baptiste Maunier, la vedette des Choristes sur les planches dès le 4 septembre [Thomas Samson / AFP]

Enfant star des Choristes,  à 23 ans, Jean-Baptiste Maunier monte pour la première fois sur scène dans "La chanson de l’éléphant" au théâtre du Petit Montparnasse. 

 

Après avoir retrouvé l’anonymat à New York pendant un et demi, il ne manquera pas de casser son image de jeune premier dans ce thriller psychologique pour lequel il incarne un patient interné. Une pièce du Canadien Nicolas Bouillon, présentée pour la première fois en France.  

 

Près de dix ans après le succès des Choristes, comment abordez-vous ce baptême du feu théâtral ?

Comme un véritable combat. J’ai envie de monter sur le ring pour montrer qu’être comédien, jouer la comédie c’est ce que je veux faire. 

 

Pourquoi avoir attendu si longtemps? 

J’ai eu d’autres projets, au cinéma à la télé. Je suis parti à l’étranger un an et demi. J’avais besoin de faire une pause et d’avoir une sorte de respiration dans ma carrière. Je ne sais pas si je voulais me faire oublier, mais je voulais prendre le temps de retrouver l’anonymat, d’avoir une nouvelle vie et d’apprendre ce qu’était le métier de comédien en prenant des cours.

 

La télévision, le doublage, le cinéma … Que retirez-vous de ces expériences post-choristes, qui n’ont pas eu le succès des Choristes ?

C’est déjà bien d’avoir eu un tel succès une fois dans sa vie. Tourner à nouveau avec  Gérard Jugnot dans « L’auberge rouge » puis dans « Merlin » pour la télévision ont été des expériences enrichissantes. Côtoyer les plateaux de tournage, être avec des partenaires de talent, j’en ai été ravi. Cela dit, j’étais encore jeune, en pleine construction. Ce n’était pas évident de sortir de deux ans de tournée promotionnelle pour Les Choristes. Nous avons fait le tour du monde avec ce film. Il fallait trouver le temps pour faire des bons films.  Et puis le fait d’être parti à New York cela a mis un frein, mais j’en avais besoin.  

 

Le succès des Choristes a-t-il été pesant ?

Les Choristes m’ont apporté une notoriété soudaine. A douze ans, on ne se rend pas forcément compte de tout. On voit ça avec des yeux d’enfant, mais ce n’est pas forcément évident de se confronter à la réalité avec les jeunes de son âge qui peuvent avoir des mots durs. Après avoir vécu tout ça, j’avais envie  d’une bouffée d’oxygène, une nouvelle ville, une nouvelle langue comme n’importe quel adolescent qui part à l’étranger.

 

Souhaitez-vous, comme Daniel Radcliffe l’a fait en 2007 avec la pièce « Equus », assez proche  de la vôtre, casser votre image ? 

J’ai adoré tous les rôles que j’ai faits mais la force de l’acteur c’est aussi d’aller là où on ne l’attend pas. D’aller vers quelque chose qui est à l’opposé de soi. Cela dit, inconsciemment, peut-être. Toutefois, je sais qui je suis, ce que j’ai fait et ce que j’ai à faire. Certes, les gens ont encore cette image des Choristes. Quand ils me voient avec mes un mètre quatre-vingt-dix-huit, ils me disent : «tu as grandi». Dès lors, ce rôle-là est tombé pic parce que j’ai eu un vrai coup de cœur pour le texte et que c’est l’occasion de montrer autre chose. Dans la vie parfois il faut se lancer. 

 

Que dire de votre rôle et de ce personnage interné dans un asile, bien loin de l’image que l’on peut avoir de vous dans Les Choristes ?

C’est un personnage qui est enfermé depuis 10 ans dans un asile et son psychiatre attitré a disparu. Le directeur de l’institution vient l’interroger sur cette  disparition. C’est une joute verbale, un vrai combat entre le psychiatre et le patient. J’incarne ce fou, mais j’ai essayé de ne pas rentrer dans la caricature du fou qui hurle, bave comme on peut le voir. C’est quelqu’un de très intelligent, manipulateur, à la fois attachant et tiraillé. Au fond de lui, il est en colère. On découvre tout au long de la pièce plusieurs facettes de sa personnalité et l’on découvre vraiment qui il est.  Ce rôle m’a beaucoup touché parce que, personnellement, je connais une personne qui est malade psychologiquement et qui s’avère être aussi en asile psychiatrique. Donc, j’avais aussi besoin de comprendre comment ces personnes malades en arrivent  à être internées.

 

Un rôle complexe en somme …

En termes de jeu, c’est très intéressant. Au début, je pensais n’avoir aucun point commun avec ce personnage et au fur et à mesure, même si je ne mettrais pas les mêmes mots, je me rends compte qu’on a quelques similitudes dans nos caractères. Il faut que j’aille creuser au plus profond de moi-même.

 

A quand un nouveau projet musical?

J’y reviens petit à petit. Cela fait partie de moi, mais il fallait prendre du recul sur le fait que je ne pouvais plus chanter comme avant. J’ai signé pour un album chez Mercury. Ce ne sera pas du  chant classique, mais un album pop en français. J’écris, je compose. J'ai déjà quelques titres. Je devrais retourner en studio à l’automne.

 

La chanson de l’éléphant, à partir du 5 septembre au Petit Montparnasse, 31, rue de la Gaîté, Paris 14e. 

 

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