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«Once upon a time... in Hollywood», la critique du film garantie sans spoiler

Brad Pitt qui donne la réplique à Leonardo DiCaprio, incarne le cascadeur Cliff Booth. [© 2019 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH]
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En lice pour la Palme d'or, «Once upon a time... in Hollywood» de Quentin Tarantino a été dévoilé ce mardi sur la Croisette. Une comédie noire qui se déroule à la fin de l'âge d'or du cinéma américain.

A quelques minutes de la projection tant attendue, Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, ainsi que les membres de la production invitent la presse et les spectateurs invités dans les salles qui projettent le film, à ne pas en révéler le contenu pour garder tout le mystère, avant sa sortie notamment en France le 14 août.

Une requête demandée par le réalisateur lui-même dans une lettre ouverte publiée lundi sur les réseaux sociaux, et qui a provoquée la colère de certains journalistes présents qui n’hésiteront à balancer quelques noms d’oiseaux suite à l'annonce.

En ce qui nous concerne, le message est passé. Aucune information sur le scénario ne vous sera communiquée, et cela malgré les nombreuses réactions qui devraient rapidement affluer sur Twitter. Mais on ne peut s’empêcher de vous livrer notre ressenti après la projection de ce long-métrage qui, au regard de la foule qui s'est pressée ce mardi sur la Croisette, devrait connaître un formidable accueil du public dans quelques mois.

Sans dévoiler ce qui est déjà annoncé dans la bande-annonce, Leonardo DiCaprio incarne Rick Dalton, un acteur de westerns télévisés, en 1969, à Los Angeles. Dans cette même Cité des anges qui voit apparaître le mouvement hippie et le cauchemardesque Charles Manson, Cliff Booth, interprété par Brad Pitt, joue sa doublure cascades. Ces deux amis totalement perdus dans cette industrie du cinéma en pleine mutation, se noient dans la bière et les verres de whisky, et peinent à trouver des contrats. Non loin de la propriété de Rick Dalton, la jeune actrice Shanon Tate (sublime Margot Robbie), femme du réalisateur Roman Polanski, profite, quant à elle, de sa vie dorée au soleil.

Un vibrant hommage au cinéma

Avec «Once upon a time… in Hollywood» qui a divisé les spectateurs après cette avant-première mondiale, Quentin Tarantino rend un vibrant hommage à l’âge d’or du cinéma hollywoodien - non sans une certaine nostalgie - et à tous les corps de métier qui œuvrent pour lui. Après cinq ans d'écriture, l'Américain a soigné sa mise en scène qui nous replonge immédiatement dans cette époque révolue, filmé avec soin cette vallée aux mutiples décors et s'est attelé à un long et très réussi travail de reconstitution (et sans effets spéciaux !). Dans ce film en 35mm d'une durée de plus de 2h45, qui alterne entre séquences d'action et longs monologues - lesquels pourraient laisser quelques spectateurs sur le bord de la route -, on croise le chemin de Steve McQueen ou de Bruce Lee, totalement tournés en dérision.

Quentin Tarantino ne manque pas non plus de glisser une multitude de références à ses propres films, comme «Reservoir Dogs», «Kill Bill», «Inglourious Basterds» ou «Django Unchained», ce qui devrait plaire à ses fans. Résolument vintage tant pas son traitement des couleurs que par son atmosphère, «Once upon a time... in Hollywood» est une œuvre personnelle, provoquante, violente, drôle, piquante et parfois... déroutante. Le tout est servi par une pléaide d'acteurs - pour beaucoup les plus bankable du moment à Hollywood - qui prennent un plaisir non dissimulé à se glisser dans la peau de ces personnages désuets, mais attachants.

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