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Le cinéaste Jean-Pierre Mocky est décédé

Le cinéaste Jean-Pierre Mocky est décédé à l'âge de 86 ans.

«Jean-Pierre Mocky est mort chez lui cet après-midi à 15h», a indiqué son gendre Jerôme Pierrat à l'AFP. Le décès du cinéaste a été confirmé par son fils, le comédien et metteur en scène Stanislas Nordey.

Ce grand nom du cinéma français était réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma français. Il a réalisé plus de soixante longs métrages, dont dont «A mort l'arbitre» ou «Y a-t-il un Français dans la salle ?», et quarante épisodes de série pour la télévision. Son cinéma, souvent satirique et pamphlétaire, s'inspirait généralement de faits de société. Il travaillait avec peu de moyens et tourne très rapidement.

Sur Wikipedia, l'âge du cinéaste n'est pas clair. Tantôt 1929 comme date de naissance, tantôt 1933. Et pour cause.

En 2013, Jean-Pierre Mocky confiait à Paris Match : «Ma mère était catholique, mais mon père était juif : quand les Allemands ont franchi la ligne de démarcation fin 1942, il a voulu me mettre à l’abri chez un cousin à Oran. Mais, comme j’étais trop jeune pour embarquer seul sur le bateau, il a fait falsifier mon acte de naissance : 1933 est devenu 1929 ! Mais, à peine arrivé, je suis revenu à Nice car ma mère est tombée malade. Elle s’en est sortie, et mon père m’a caché chez une comtesse polonaise, près de Grasse, où il s’était réfugié. Il était le gardien».

«J’ai choisi de ne plus m’appeler Jean-Paul mais Jean-Pierre»

En 2007, il confiait également à CNews une anecdote sur son prénom, expliquant que ce n’est qu’après la guerre que Jean-Paul devint Jean-Pierre : «Je ressemblais à Gérard Philipe, en moins beau (...) Jean-Paul Belmondo était mon camarade de Conservatoire dans la classe d’Annie Girardot, de Claude Rich et de Philippe Noiret. C’est pour ça que j’ai choisi de ne plus m’appeler Jean-Paul mais Jean-Pierre. Il ne pouvait pas y avoir deux Jean-Paul !»

Jean-Pierre Mocky était également connu pour ses coups de gueule, comme celui-ci, lors du tournage de «La Candide Madame Duff», en 2000.

«Un film sans style devient un film jetable»

A la question «Mocky restera-t-il dans l’histoire du cinéma ?», le réalisateur nous avait répondu : «Nous sommes pas mal de confrères, y compris les plus grands, comme Renoir ou Becker, à avoir fait des films qui n’ont pas marché et sont maintenant considérés comme des classiques. Je crois que lorsqu’un film marche, c’est qu’il n’est pas bon. C’est un peu con de dire ça, c’est probablement par jalousie. Mais le public ne peut pas adhérer à un film nouveau qui traite d’un sujet différent des films actuels. Prenez 'Bonsoir', par exemple. Après vingt-trois passages à la télé, il est passé d’une à trois étoiles dans les magazines. Un film sans style se détériore au fil des années et devient un film jetable».

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