En direct
A suivre

«Drive-in Festival» : des projections en plein air organisées à Bordeaux et partout en France

Hommage au personnel soignant, «Hippocrate» de Thomas Lilti est le premier film à avoir été programmé à Bordeaux. [© Drive in Festival]

Alors que les salles de cinéma sont fermées jusqu’à nouvel ordre, le secteur tente de se réinventer pour survivre. Itinérant et solidaire, le Drive-in Festival organise la projection de longs-métrages à regarder depuis sa voiture. Première étape à Bordeaux, jusqu'au 25 mai.

C’est sur la place des Quinconces qu'est diffusé un long-métrage différent chaque soir, à partir de 21h, et cela pendant une dizaine de jours.

Le film «Hippocrate» de Thomas Lilti, avec Vincent Lacoste, qui fait écho à l’actualité, a ouvert les festivités. Suivront «Whiplash» de Damien Chazelle, «Parasite» de Bong Joon-Ho, Palme d’or 2019 présentée dans sa version en noir et blanc, «Le grand bain» de Gilles Lellouche, ou encore «En liberté !», de Pierre Salvadori. Ces projections s’accompagnent d’animations festives et d’échanges avec les équipes de certains films… en respectant, bien entendu, la distanciation sociale.

Des projections avec un accès sécurisé

A l’instar d’Olivia Newton-John et John Travolta dans «Grease», quelque 500 spectateurs tous répartis dans 200 à 300 voitures (trois personnes maximum par véhicule ou un couple avec leurs enfants d’un même foyer) peuvent (re)découvrir drames et comédies sur un grand écran de plus de 150 m2. La sonorisation est accessible via l’autoradio, sur une fréquence FM dédiée. Le port du masque est obligatoire à l’extérieur de l’automobile. Et le festival s’engage à en distribuer à ceux qui n’en auraient pas à portée de main. Enfin, un marquage au sol permet de respecter les distances entre les spectateurs, même si les sorties seront limitées.

Des billets à réserver en ligne

Les places sont à réserver en ligne sur le site du Drive-in Festival via la plate-forme Hello Asso. Il faut compter 10 euros pour les adultes et 5 euros pour les moins de 18 ans. Les piétons peuvent aussi réserver des voitures afin de profiter de l’expérience. Les billets à imprimer ou à télécharger sont scannés à l’entrée à travers la vitre du véhicule. Les recettes seront reversées aux salles de cinéma et aux distributeurs touchés de plein fouet par la crise sanitaire. Une partie des bénéfices ira également à une association de défense de l’environnement pour compenser l’empreinte carbone, les spectateurs devant prendre leur voiture pour regarder un film sur grand écran.

«Le Drive-in Festival est l'occasion de réactiver le tissu associatif, de faire vivre des localités... et de rappeler que le grand écran reste la pratique culturelle préférée des Français, et qu’il est aussi un vecteur de lien social essentiel», explique l’association présidée par le producteur Mathieu Robinet, à l’origine de ce projet. Des séances seront organisées par la suite à Marseille et dans d’autres villes et campagnes de France, jusqu'à la réouverture des salles de cinéma.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités