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Auteurs, jury du Goncourt,...Le secteur de la littérature se mobilise contre le confinement

Le jury du Prix Goncourt tente de voler au secours de la librairie française Le jury du Prix Goncourt tente de voler au secours de la librairie française. [Lionel BONAVENTURE / AFP]

Le prix Goncourt, qui doit être décerné le 10 novembre, ne sera remis que si les librairies sont ouvertes à ce moment-là, a indiqué jeudi le jury du plus prestigieux prix littéraire français.

«Les académiciens Goncourt réaffirment leur soutien total aux libraires qui affrontent une nouvelle période si difficile, conséquence de la pandémie de Covid-19», a-t-il écrit dans un communiqué. «Solidaires avec eux, ils ne peuvent envisager que le prix Goncourt qu'ils devaient annoncer le mardi 10 novembre le soit alors que leurs librairies seraient fermées», a-t-il ajouté.

Si effectivement les librairies étaient contraintes de baisser le rideau, le prix serait décerné «à une date ultérieure qui serait précisée en fonction de l'évolution de la situation sanitaire et des décisions gouvernementales prises», selon le jury.

Une romancière et trois romanciers restent en lice pour le prix Goncourt : Djaïli Amadou Amal («Les Impatientes»), Hervé Le Tellier («L'Anomalie»), Maël Renouard («L'Historiographe du Royaume») et Camille de Toledo, («Thésée, sa vie nouvelle»).

L'Interallié a dit avoir pris la même décision. «Il y aura bien une sélection de finalistes le 12 novembre. Mais on ne remettra pas le prix tant que les librairies seront fermées», a déclaré à l'AFP une porte-parole du jury.

L'Académie française, qui devait décerner son Grand Prix du roman 2020 ce jeudi après-midi, juste avant l'entrée en vigueur des mesures de confinement, a finalement renoncé. «La proclamation du Grand Prix du roman, prévue cet après-midi, est annulée», a indiqué l'Académie dans un communiqué à la mi-journée, sans donner de précision sur la date d'une éventuelle nouvelle annonce.

Un appel du Syndicat National de la librairie relayé par celui de l'Edition

Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi un nouveau confinement qui ne permettra que de faire ses «courses essentielles» à partir de vendredi. Le détail des mesures, et notamment la nature des commerces autorisés à ouvrir, doit être précisé par le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse à 18h30. Mercredi, à l'heure où M.Macron débutait son allocution télévisée, le Syndicat de la librairie française a publié un communiqué appelant à maintenir les librairies ouvertes.

Le syndicat National de l'Edition s'est associé à la démarche en lançant ce même appel au gouvernement :

«Les librairies de proximité, qui maillent tout notre territoire, se sont organisées et équipées. Elles peuvent être parfaitement en mesure d'accueillir les lecteurs dans la perspective d'un nouveau confinement, dans des conditions sanitaires sûres et éprouvées», écrivait cette organisation professionnelle.

Le monde de la culture en soutien

Artistes et auteurs ont tout de suite massivement relayé l'info sur les réseaux sociaux ou sur les ondes, comme le comédien Alex Vizorek, ce matin du 29 octobre sur France Inter :

Certains montrent nettement leur colère, à l'instar de Joann Sfar :

Ou Henri Loevenbruck, l'auteur du loup des Cordeliers (XO éditions) qui venait de sortir :

L'auteur de bande dessinées Riad Sattouf, qui s'apprête à publier son cinquième tome de l'Arabe du futur, s'est mis en scène, encore petit comme dans sa série, pour appeler à l'ouverture des librairies :

Tatiana de Rosnay fait partie également de la longue liste d'auteurs à relayer le communiqué :

Des médecins se joignent également à l'appel, à l'instar d'Axel Kahn, également connu pour ses essais humanistes :

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