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Manga : les meilleurs shônen de 2021

Shangri-La Frontier © Katarina, Ryosuke Fuji, Kodansha Ltd. //Mashle © 2020 bay Hajime Komoto, Shueisha Inc./// YOZAKURA-SANCHI NO DAISAKUSEN © 2019 by Hitsuji Gondaira, Shueisha Inc.

Genre le plus populaire auprès des lecteurs de mangas, le shônen plait autant aux garçon qu'aux filles, mais aussi autant aux ados qu'aux adultes. Voici les meilleures œuvres sorties en 2021 en France et quelques bonnes idées cadeaux à offrir.

kaiju n°8

C'est l'un des shônen incontournables de l'année. Kaiju n°8 débarque en force chez Kazé qui offre à son nouveau manga phare une sortie en grandes pompes à travers la France. Plus de 250.000 exemplaires du premier tome ont été publiés (du jamais vu pour un lancement de manga dans l'Hexagone).

Le mangaka Naoya Matsumoto nous entraîne dans un Japon alternatif régulièrement ravagé par le passage de kaijus, ces monstres géants et surpuissants à la Godzilla, qui détruisent la plupart des villes et causent la mort de milliers de citoyens. L'auteur y dépeint le quotidien de Kafka Hibino. Ce trentenaire débonnaire s'est résolu à travailler au sein d'une équipe de nettoyage des «restes» de kaijus éliminés par des forces spéciales. Chargé des basses besognes, il a oublié ses rêves de devenir un vrai héros pour éradiquer les monstres. Une motivation qui va toutefois revenir avec l'arrivée de Reno Ichikawa, une jeune recrue qui veut monter les échelons. Mais la vie de Kafka bascule le jour où un étrange parasite fait de lui un kaiju malgré lui...

Les fans de One Punch Man, My Hero Academia, Fire Force et Godzilla devraient largement apprécier Kaiju n°8, tant le manga de Naoya Matsumoto répond parfaitement au cadre d'un shônen réussi. Maîtrisé, drôle et plaisant à lire, il coche toutes les cases d'un bon manga. On apprécie également le rôle tenu par Kafka qui, âgé de 32 ans, ne rentre pas dans l'éternel moule de l'adolescent qui doit passer à l'âge adulte. 

Kaiju n°8, de Naoya Matsumoto, éd. Kazé, tome 1 disponible.

Shaman King The Super star

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Après la récente réédition de Shaman King et l'arrivée de Shaman King Flowers, la saga hérite d'une troisième série éditée en manga : Shaman King The Super Star. Kana étoffe ainsi l'univers créé par Hiroyuki Take, qui n'avait pas pu achever son œuvre dans Flowers. Qu'importe, le revoilà aux manettes de cette suite directe, qui a le mérite de nous mettre immédiatement au cœur de l'action. Le style ciselé de l'auteur, porté par une mise en scène virevoltante, donne à ce shônen une puissance graphique impressionnante. On retrouve donc avec plaisir le combat mené par les shamans capables de communiquer avec les morts, mais aussi d'acquérir leurs pouvoirs. Le début de ce nouveau récit se concentre sur Alumi, une jeune shaman qui se fait appeler «Anna la 3e itako», qui doit trouver un trésor qui pourrait bien changer le monde...

Que les fans de Shaman King se rassurent, Hiroyuki Takei n'a pas perdu la main et garde une idée précise de ce qu'il souhaitait développer dans Flowers. Son trait sublime chaque case avec une capacité à donner vie à chaque page, comme une séquence d'animation. Attention toutefois si vous vous lancez dans Shaman King en passant par The Super Star, il reste en effet conseillé de se procurer les six tomes de Flowers d'abord, sous peine de se retrouver très vite perdu dans la narration.

Shaman King The Super Star, de Hiroyuki Takei, éd. Kana, tome 1 disponible.

shangri-la frontier

A la manière de Kaiju n°8, Shangri-La Frontier est venu s'offrir une belle opération de communication chez Glénat lors de sa sortie le 8 septembre dernier. Un shônen pur jus qui lorgne du côté du genre isekai (où le protagoniste se retrouve projeté dans un monde imaginaire), même si les auteurs s'en défendent.

Le nouveau manga de Fuji Ryôsuke (dessin) et Katarina (scénario) nous emmène au royaume des jeux vidéo à travers le regard d'un gamer fou furieux dont les excentricités le poussent à finir les plus mauvais jeux du monde. Répondant au nom de Sunraku, notre lycéen mordu du pad s'essaye alors au jeu du moment : Shangri-La Frontier. Un jeu de rôle massivement multijoueur qui réunit 30 millions de gamers acharnés à travers le monde. Il se retrouve alors immergé dans un univers d'heroic fantasy véritablement prenant. Titiller dans sa fierté de devenir le plus fort, c'est affublé d'un masque en forme de tête d'oiseau et armé de deux poignards qu'il viendra à bout de terribles créatures...

Réunissant tous les codes du jeu vidéo et particulièrement des RPG, Shangri-La Frontier multiplie les clins d'œil que les gamers auront à cœur de relever. Mais cela ne nuit en rien à son récit qui reste relativement facile à aborder, tandis qu'un humour potache remplit les pages pour rendre ce manga attachant. Si ce premier tome pose l'univers de Shangri-La Frontier, on relèvera toutefois que sa suite se révèle rapidement plus passionnante en ouvrant de nouvelles perspectives.

Shangri-La Frontier, de Fuji Ryôsuke (dessin) et Katarina (scénario), éd. Glénat Manga, tome 1 disponible, tome 2 le 10 novembre.

undead unluck

Encore un shônen me direz-vous ? Oui ! Sorti début septembre, Undead Unluck est l'autre grosse série mise en avant chez Kana et là encore il s'agit d'une bonne pioche. S'affichant parmi les champions du Weekly Shônen Jump depuis 2020, Undead Unluck narre l'association d'un duo que tout semble opposer. On y découvre d'abord Fuko, une jeune fille dont le triste sort est de précipiter la mort ou la malchance de tous ceux qui la touchent. Déprimée et souhaitant mettre fin à ses jours, Fuko la maudite fait alors la connaissance de son antagoniste Andy, un immortel qui cherche par tous les moyens à mourir défintivement. Alors Fuko et sa malédiction l'intéresse au plus haut point. Malheureusement, une mystérieuse organisation va venir mettre son grain de sel dans leur projet.

C'est sur ce pitch de base que se développe le récit d'Undead Unluck. Et si la mort est bien omniprésente dans les pages de ce manga, c'est pour mieux s'en moquer. Le mangaka Yoshifumi Tozuka ne boude pas son plaisir de distiller son humour tout au long de planches où l'action s'enchaîne à un rythme effréné. Si le dessin s'inscrit dans les standards du genre, c'est principalement le côté décalé de son récit qui séduira les fans de shônen, avec une bonne dose d'humour noir.

Undead Unluck, de Yoshifumi Tozuka, éd. Kana, tome 1 disponible, tome 2 le 19 novembre.

Mission : yozakura family

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YOZAKURA-SANCHI NO DAISAKUSEN © 2019 by Hitsuji Gondaira/SHUEISHA Inc.

Alors que les éditions Kurokawa éditent l'excellent Spy x Family, Kana propose quant à lui de faire la connaissance d'une autre famille d'espions avec Mission : Yozakura Family. Un nouveau shônen issu de Jump Comics au Japon, qui met en scène un adolescent qui doit infiltrer une famille d'espions complètement déjantée.

Un titre bourré d'humour et bien ficelé, qui devrait également ravir les amateurs d'Assassination Classroom. Son auteur, Hitsuji Gondaira, y dépeint une galerie de personnages hauts en couleur, que ne renierait pas le créateur de One Piece, le tout étant porté par un dessin plus que réussi. Un shônen qui s'inscrit dans une belle dynamique.

Mission : Yozakura Family, de Hitsuji Gondaira, éd. Kana, quatre tomes parus, tome 5 le 19 novembre.

mashle

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Vous en avez marre d'Harry Potter, même si, au fond, vous l'aimez bien ? Alors Kazé vous invite à vous divertir avec Mashle. Classé parmi les shônens du mois, ce titre est pensé comme une parodie des aventures du célèbre sorcier à lunettes, mais en plus... percutant. 

Dur, dur de devenir sorcier lorsqu'on n'a aucun pouvoir magique, surtout lorsque l'on vit dans un monde où ne pas en avoir est puni de mort. On comprend donc mieux l'impasse dans laquelle doit vivre notre héros du jour : Mashle Burnedead. Un jeune homme qui, s'il n'a aucun don pour la magie, possède un atout bien particulier : celui de posséder une force physique impressionnante.

Lorsqu'il est contraint de rejoindre l'académie d'Easton (l'équivalent de Poudlard), Mashle se prépare alors à aller briser des baguettes magiques et casser des balais volants pour se faire respecter. A la lecture du premier tome, on pense inévitablement à Harry Potter mais aussi à One Punch Man et Mob Psycho 100, dont l'humour omniprésent s'amuse à détourner les codes du genre. Chose que Hajime Komoto, auteur de Mashle, sait faire avec talent.

Mashle, de Hajime Komoto, éd. Kazé, cinq tomes parus, tome 6 le 10 novembre. 

Ao Ashi - Playmaker

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© by KOBAYASHI Yûgo / Shôgakukan

Mangetsu gratifie les fans de foot d'un titre particulièrement passionnant : Ao Ashi Playmaker. Dessiné avec passion par Yûgo Kobayashi, ce manga nous embarque dans les stades au côté d'Ashito Aoi. Un jeune talent brut du ballon rond dont la volonté le mènera à passer des tests de détection pour intégrer l'équipe des Moins de 18 ans du Tokyo Esperion FC. Une formation qui vise rien de moins qu'à fédérer la crème des espoirs du foot nippon. 

Si l'on pense immanquablement à Captain Tsubasa lorsqu'on parle foot et mangas, Ao Ashi vient casser cette association en insufflant un vent nouveau et moins naïf (en raison de son époque) que le manga phare de Yoichi Takahashi. Car oui, le foot et son business ont très largement évolué en quatre décennies, et Yûgo Kobayashi nous inscrit de plain-pied dans un milieu impitoyable où le mental et le physique ne se jouent pas que sur le terrain. Edité depuis 2015 au Japon, Ao Ashi est donc la bonne pioche de Mangetsu.

Ao Ashi PlayMaker, de Yûgo Kobayashi, éd. Mangetsu, cinq tomes parus.

Blue Lock

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© by NOMURA Yûsuke & Muneyuki Kaneshiro / Kôdansha

Autre manga qui devrait ravir les fans de ballon rond mais aussi ceux de huis-clos meurtriers, Blue Lock est le nouveau titre sportif mis en avant par Pika. Alors que le Japon n'a jamais été capable de remporter une édition de la coupe du monde depuis sa création, le pays décide de changer son fusil d'épaule en adoptant une stratégie pour le moins critiquable : réunir 300 jeunes espoirs du foot dans un seul lieu (le blue lock) et les faire s'affronter pour découvrir la perle rare. Celui qui sera digne d'être l'attaquant portera le pays jusqu'en finale.

Un mode de détection drastique qui n'est pas sans rappeler Battle Royale ou Hunger Games. Centré sur l'«hyperindividualisme» et non plus sur le jeu d'équipe à onze, le coach Jinpachi Ego lance une vaste campagne de sélection qui réunit notamment le jeune Yoichi Isagi, héros ou anti-héros de ce shônen grinçant. «On ne devient pas le meilleur attaquant du monde sans être le premier des égocentriques», annonce le coach à l'assemblée de joueurs. On ne demande alors qu'à voir jusqu'où l'amènera ce coup de folie ou de génie.

Blue Lock, de Yusuke Nomura (dessin) et Muneyuki Kaneshiro (scénario), éd. Pika, quatre tomes parus, tome 5 le 24 novembre.

The Cave King

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© by DEMISE Takao / Kadokawa Shoten

Pour trouver des trésors, rien de tel qu'une bonne vieille pioche pour creuser dans la roche. Et ce ne sont pas les amateurs de Minecraft qui vous diront le contraire. Alors quand Heal, un jeune prince déchu, se retrouve seul sur une île faite de roche, il va rapidement comprendre que cet outil pourra devenir son meilleur ami. Avec The Cave King, Doki Doki nous propose un manga hommage à la vague de jeux de rôle inspirés de Dragon Quest Builders, où notre héros doit bâtir son petit royaume dans un vaste jeu bac à sable. Heal se découvre en effet le pouvoir de créer des choses utiles en déterrant des minerais magiques sur cette île. Mais celle-ci attire les convoitises et il devra défendre ses trésors. Plein d'humour et doté d'une construction solide, The Cave King est un manga plutôt classique, mais dont le parti pris reste attachant et dans l'air du temps.

The Cave King, de Takao Demise et Hajime Naehara, éd. Doki Doki, deux tomes parus. 

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