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Joséphine Baker : la châtelaine résistante

Elle a révolutionné le music-hall en France, oeuvré pour la cause des Noirs dans le monde entier, et sera inhumée ce mardi 30 novembre au Panthéon. Mais Joséphine Baker a aussi travaillé pour la France libre durant la Seconde Guerre mondiale.

Elle a ainsi tenu le rôle d'agent du contre-espionnage français dès septembre 1939, avant de se mobiliser pour la Croix-Rouge. A partir de novembre 1940, elle s’est engagée en faveur des services secrets de la France libre, pour au final être nommée sous-lieutenant dans les forces féminines de l’Armée de l’air, après un ultime engagement dans cette section. Un dévouement qui fut récompensé en octobre 1946, avec la remise de la médaille de la Résistance française, puis, en 1961, celle des insignes de chevalier de la Légion d’honneur et la croix de la guerre 1939-1945.

Et c'est principalement en Dordogne que Joséphine Baker a accompli la majeure partie de son action, et plus précisément à Castelnaud-la-Chapelle, au château des Milandes, son lieu de résidence dans lequel elle s'était installée dès 1937. 

Un refuge contre les nazis

Les touristes, qui peuvent visiter le château, ont ainsi l'occasion de replonger dans les souvenirs de la Vénus noire. Angélique de Labarre, actuelle propriétaire du château-musée des Milandes, explique à CNEWS que son rôle fut loin d'être anecdotique. «Elle a par exemple caché des documents confidentiels sur l'occupation des blindés allemands dans le sud-est de la France, ce qui n'est pas rien. Elle les mettait parfois discrètement dans son soutien-gorge. Qui va aller fouiller Joséphine Baker ?», fait-elle remarquer. 

Armes cachées dans la nurserie, messages codés insérés dans des partitions de musique, mais aussi lieu de chute ou de passage pour ceux qui fuyaient les persécutions nazies, le château fut, sous la propriété de Joséphine Baker, un refuge contre l'occupant allemand. Après y avoir élevé sa fameuse «tribu arc-en-ciel» composée de douze enfants adoptés partout dans le monde, elle dut finalement céder le domaine aux enchères, en 1968, pour raisons financières.

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