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Cyrano de Bergerac : les 10 plus belles répliques du chef d'œuvre d’Edmond Rostand

Gérard Depardieu a brillamment tenu le rôle de Cyrano dans le film de Jean-Paul Rappeneau, sorti en 1990. [©DR]

Alors que le film «Cyrano» réalisé par Joe Wright avec l’acteur américain Peter Dinklage sortira dans les salles obscures le 30 mars prochain, voici 10 belles répliques inspirantes issues du chef d'œuvre littéraire d’Edmond Rostand, qui maniait le verbe avec maestria.

Cette pièce en cinq actes, écrite en vers en 1897, raconte l’histoire de Cyrano de Bergerac, un homme intègre et intrépide, qui brille autant par la dextérité de sa répartie, son éloquence, que par celle de son épée. Il relève tous les défis, sauf un. La seule chose qu’il n’ose pas faire, complexé par son nez, c'est avouer ses sentiments à la précieuse Roxane.

Lorsque cette dernière tombe sous le charme de Christian de Neuvillette, nouvelle recrue de la compagnie des mousquetaires, Cyrano va alors se retrouver au cœur d’une relation triangulaire. Même si c’est au nom d’un autre, ce personnage haut en couleur va enfin trouver le moyen de déclarer son amour.

«C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !»

C’est un roc ! ... C’est un pic ! ... C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? ... C’est une péninsule ! De quoi sert cette oblongue capsule ? D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? Aimez-vous à ce point les oiseaux, Que paternellement vous vous préoccupâtes, De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ?

Acte I, scène 4.

«Vil camus, sot camard, tête plate...»

Vil camus, sot camard, tête plate, apprenez, Que je m'enorgueillis d'un pareil appendice, Attendu qu'un grand nez est proprement l'indice, D'un homme affable, bon, courtois, spirituel.

Acte I, scène 4.

«Je vous préviens, cher Mirmydon, Qu'à la fin de l'envoi je touche»

Je jette avec grâce mon feutre, Je fais lentement l'abandon. Du grand manteau qui me calfeutre, Et je tire mon espadon; Elégant comme Céladon, Agile comme Scaramouche, Je vous préviens, cher Mirmydon, Qu'à la fin de l'envoi je touche !

Acte I, scène 4.

«Vois-tu bien, Les larmes, il n'est rien de plus sublime»

Ah ! non, cela, jamais ! Non, ce serait trop laid, Si le long de ce nez une larme coulait ! Je ne laisserai pas, tant que j'en serai maître, La divine beauté des larmes se commettre, Avec tant de laideur grossière ! Vois-tu bien, Les larmes, il n'est rien de plus sublime, rien, Et je ne voudrais pas qu'excitant la risée, Une seule, par moi, fut ridiculisée !

Acte I, scène 5.

«Rêver, rire, passer, être seul, être libre...»

Non, merci ! Non, merci ! Non merci ! Mais... chanter. Rêver, rire, passer, être seul, être libre, Avoir l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre, Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers, Pour un oui, pour un non, se battre, ou faire un vers !

Acte II, scène 8.

«SOIS SATISFAIT DES FLEURS, DES FRUITS, MÊME DES FEUILLES»

Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard, Ne pas être obligé d’en rien rendre à César, Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite, Bref, dédaignant d’être le lierre parasite, Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul, Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !

Acte II, scène 8.

«Aïe ! Au cœur, quel pincement bizarre !»

Aïe ! Au cœur, quel pincement bizarre ! Baiser, festin d'amour dont je suis le Lazare ! Il me vient dans cette ombre une miette de toi, Mais oui, je sens un peu mon coeur qui te reçoit, Puisque sur cette lèvre où Roxane se leurre, Elle baise les mots que j'ai dits tout à l'heure !

Acte III, scène 3.

«Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?»

Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse, Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aime, C'est un secret qui prend la bouche pour oreille.

Acte III, scène 10.

«J’ignorais la douceur féminine»

J’ignorais la douceur féminine. Ma mère, Ne m’a pas trouvé beau. Je n’ai pas eu de sœur, Plus tard, j’ai redouté l’amante à l’œil moqueur, Je vous dois d’avoir eu, tout au moins, une amie, Grâce à vous une robe a passé dans ma vie.

Acte V, scène 6.

«Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !»

Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose ! Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose, Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu, Mon salut balaiera largement le seuil bleu, Quelque chose que sans un pli, sans une tache, J'emporte malgré vous, et c'est... Mon panache.

Acte V, scène 6.

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