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«Notre-Dame brûle» : on a vu le film événement de Jean-Jacques Annaud sur l’incendie de la cathédrale

Plongée dans la fournaise. Il y a près de trois ans, le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris s’enflammait et avait failli s'effondrer. Si aujourd’hui, l’édifice vieux de 850 ans est toujours debout, c’est grâce au combat titanesque et héroïque des pompiers, à qui le réalisateur Jean-Jacques Annaud rend un très bel hommage dans «Notre-Dame brûle».

Au cinéma le 16 mars prochain, ce film brillamment réalisé restitue heure par heure le déroulé du tragique incendie, de la première alerte, donnée lors de la messe de 18h par le gardien du système de sécurité récemment embauché, jusqu’au petit matin du 16 avril. En collant au plus près du réel, il s’attache à montrer comment ce monument mondialement connu, symbole de la chrétienté, a été sauvé grâce à la police, aux conservateurs, et surtout, au courage et à la ténacité des soldats du feu.

Ces héros ont mis leur vie en danger pour récupérer des centaines d’objets sacrés - dont la célèbre couronne d’épines enfermée dans un coffre-fort, dont il a fallu aller chercher la clef alors qu'il y en a plus de 700 pour l'ensemble du monument - et éteindre ce gigantesque feu, qui a pris dans les combles pendant les célébrations de Pâques. Le cinéaste de 78 ans rappelle que les moyens étaient faibles, mais la détermination de ces hommes et de ces femmes sur le terrain, immense.

Ce jour-là, les premiers pompiers partis à la rescousse de la cathédrale étaient quatre, et pour deux d’entre eux, il s’agissait de leur premier feu. Les renforts sont en chemin, mais peinent à arriver, freinés par les embouteillages parisiens et la foule désemparée. Jean-Jacques Annaud, qui a fait flamber un monastère dans «Le nom de la rose» et incendié une ville entière dans «Stalingrad», nous explique aussi pourquoi les secours ont été prévenus avec tant de retard, plus d’une demi-heure après le début de l’incendie. «Je raconte l’histoire d’une star qui risque de mourir, auprès de laquelle les secours ont bien du mal à arriver…», a affirmé le réalisateur. 

Pendant ce temps, une retraitée appelle sans arrêt le 18 car son chat est bloqué sur un toit et Emmanuel Macron, qui devait annoncer ses conclusions après le grand débat national qui a suivi crise des gilets jaunes, se rend sur place, ce qui n’arrange pas les professionnels, déjà bien occupés ailleurs. On entend aussi un groupe de gospel qui se produit sous un pont et la voix des fidèles chantant «Je vous salue Marie» devant ce joyau de l'art gothique, qui résonne jusqu’aux oreilles des pompiers, postés en haut du beffroi nord, et parvient à nous tirer quelques larmes. 

des scènes de feu spectaculaires 

C’est une véritable course contre-la-montre. Mais jusqu’où les combattants du feu peuvent-ils aller pour venir à bout des flammes ? Car le général peut demander à ses hommes de risquer leur vie pour en sauver d’autres, «mais pas des pierres, et quelles que soient ces pierres», lance-t-il au chef de l’Etat. Un petit groupe de pompiers trouve finalement un point stratégique pour mettre fin à ce désastre. Et les spectateurs peuvent enfin reprendre leur souffle.

Doté d’un budget de 30 millions d'euros, ce film, qui utilise les dernière technologies Imax et Dolby Atmos, mêle des vidéos d’amateurs prises le soir du drame, des scènes de feu spectaculaires tournés en studio et des images de différents édifices religieux français, dont la cathédrale d’Amiens, de Bourges, et la basilique de Saint-Denis. Une seule scène a pu être tournée au sein de Notre-Dame de Paris. Celle où le gardien du système de sécurité et le gardien de la cathédrale accèdent à la porte de la sacristie, mais présence de plomb oblige, les costumes de tous les comédiens ont dû être brulés juste après le tournage.

Très attendu, le long-métrage produit par Jérôme Seydoux est porté par de sublimes décors reconstruits à l’identique, comme par exemple les quatre cloches du beffroi, et la statut de la Vierge «Notre-Dame du pilier», et est accompagné d'un excellent casting. Celui-ci est notamment composé de Samuel Labarthe, qui incarne le général Gontier, aux commandes des opérations de secours, et Jean-Paul Bordes, qui campe quant à lui le général Gallet, ex-commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, mais aussi de Mikael Chirinian, Jérémie Laheurte, Chloé Jouannet et Pierre Lottin. Ce film, un thriller haletant où la tension flirte avec l’émotion, offre au public l’occasion de vivre de l’intérieur cet évènement qui a provoqué l'émoi du monde entier. 

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