En France, le shatta connaît un franc succès ces derniers temps. Cette musique originaire des Antilles doit notamment sa nouvelle popularité à la chanteuse Aya Nakamura.
Une tendance née des réseaux sociaux. Musique aux influences caribéennes, le shatta fait un carton auprès des jeunes. A l'origine, il s'agit d'un mot d'argot jamaïcain signifiant «voyou». Mais peu à peu, il a été utilisé, notamment en Martinique, pour définir un sous-genre de la dancehall, musique populaire des Caraïbes. Outre-Atlantique, il est aussi utilisé dans la vie de tous les jours pour désigner une situation que l'on trouve agréable.
aya nakamurA donne le ton
Le 27 janvier dernier, l'artiste française Aya Nakamura a sorti son quatrième album studio intitulé «DKN». Et on peut y entendre du shatta. En effet le titre «Beleck» résonne clairement avec des sonorités propres à ce style musical.
Un morceau qui a été enregistré très rapidement : «En dix, quinze minutes, juste après (l'enregistrement, NDLR),"Baby". C'était la récréation, on était en train de s'amuser. On a pris beaucoup de plaisir à le faire» a-t-elle confié dans une vidéo disponible sur Spotify.
L'artiste aurait-elle compris, avant tout le monde, le potentiel du shatta grâce à TikTok ?
des millions de vues sur l'application
Le phénomène du shatta a commencé en avril 2021, alors que le morceau «Tic», de l'artiste martiniquaise Maureen, a explosé sur le réseau social TikTok. Des dizaines de vidéos ont dépassé les millions de vues avec des challenges de chorégraphies en tout genre.
Le tube a également été repris par la maison de couture Mugler dans une vidéo présentant la collection printemps-été 2021 avec l'apparition de la mannequin américaine Bella Hadid.
Preuve du succès du shatta en France, différentes boîtes de nuit de l'Hexagone organisent des soirées consacrées à ce genre musical.