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Tayc : accusé de promouvoir le viol dans une de ses chansons, le chanteur la retire des plates-formes pour la réécrire

Tayc s’était d’abord défendu en avançant l’argument d’un rapport sexuel consenti. Mais comme l’avaient justement remarqué les internautes, ce n’est pas ce que le texte laissait entendre.

Après avoir créé la polémique sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes l'accusent d’avoir fait la promotion du viol conjugal dans sa chanson «Quand tu dors», le chanteur Tayc a présenté des excuses ce mercredi 15 février, dans une vidéo et un communiqué publiés sur Twitter.

«J’ai pris conscience qu’elle avait sévèrement heurté l’opinion publique», a dit Tayc au sujet de sa chanson «Quand tu dors», dont les paroles provoquent depuis sa mise en ligne en début de semaine la colère des internautes, qui voient dans son texte une apologie du viol conjugal. «C’est à force d’en discuter avec plusieurs personnes que j’ai vu le texte comme beaucoup d’entre vous l’ont vu», raconte l’artiste, qui reconnaît que le message véhiculé dans les paroles était «maladroit».

«Je n’avais vraiment pas anticipé que (le texte) puisse être compris de cette manière et véhiculer, bien malgré moi, un message de banalisation d’actes et de comportements que je condamne avec fermeté !», affirme encore le chanteur. «Lyricalement je me suis trompé, j'ai fait une gaffe. Je l'ai supprimé et il ressortira dans quelques jours. Je vais vraiment mieux l'écrire parce que je vous le dois», a-t-il conclu.

Suite à la polémique suscitée par les paroles d’une de ses chansons, le chanteur Tayc avait ce mardi 14 janvier d'abord tenté de défendre ses paroles. 

Où est le consentement ?

Le nouvel album de Tayc, Room 96, mis en ligne à minuit dans la nuit de lundi à mardi, a en effet fait grincer beaucoup de dents, de nombreux auditeurs manifestant leur profonde colère. En cause? Les paroles ambiguës de la chanson «Quand tu dors». Au début du titre, un homme dit (à sa compagne ?) : «Imagine un truc, j'rentre du boulot, tu vois? Toi tu dors déjà et plutôt que de te réveiller, je… Ah et puis laisse tomber». «Don't do that» («Ne le fais pas», ndlr), lui répond la femme.

Mais plus tard, les paroles laissent entendre que l’homme réalise malgré tout son fantasme : «T'es tellement belle quand tu dors. Ooh, pourquoi te le dire ? Et pourquoi prévenir ? Ça n'te demandera aucun effort», chante Tayc, qui poursuit «J’suis rentré, mais tu dors. Je dois te réveiller (...) J'dois faire rêver ton corps. Je t'en supplie, dors encore, dors encore (...) Tu dors encore, Tes lèvres sont fermées mais j'entends ton appel. Je dois hanter ton sommeil».

«Où est la place du consentement dans cette histoire ?»; «Les paroles, ça choque que moi ?»; «Pourquoi tu romantises le viol comme ça ?», peut-on notamment lire dans les commentaires postés par les internautes, qui accusent le chanteur de faire avec cette chanson ni plus ni moins que l’apologie du viol.

Le chanteur peu convaincant

«Je vois certains commentaires inappropriés autour du titre Quand tu dors présent dans Room 96. Pour les personnes qui n'auraient pas compris le sens du titre, à AUCUN moment il n'est question de relation intime sans consentement. C'est un COUPLE. Cette femme dort, son homme rentre, la voit, la RÉVEILLE et décide d'embellir leur nuit. Heureusement, nombreux sont ceux qui l'ont bien compris», avait expliqué Tayc ce mardi 14 février dans un texte posté sur Twitter.

Si l’explication semblait claire pour le chanteur, rappelons que, compagne ou pas, le protagoniste de la chanson aurait dû s’en tenir au refus de la femme («Don’t do that»), et ne pas passer à l’acte pour ne pas commettre ce qu’il conviendrait alors justement d’appeler un viol.

A l’absence de consentement s’ajoute le fait que la victime est inconsciente, renchérissent certains des internautes, outrés par ce qu'il qualifient de banalisation du «viol conjugal», un crime passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. 

A noter que ce n’est pas la première fois que le chanteur Tayc fait polémique. Pour rappel, en 2019, le chanteur avait déjà été épinglé pour les paroles inappropriées d’une autre de ses chansons,«Entremood : la bonne herbe / Cowboys», qui disaient à propos d'une adolescente : «Elle est mineure mais elle a un de ces corps…».

En 2021, l’ancien candidat de «Danse avec les Stars» avait aussi choqué en se frottant à une spectatrice montée sur scène lors d’un de ses concerts.

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