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«La petite sirène» : on a vu le nouveau remake de Disney avec Halle Bailey, et voici ce qu'on en a pensé

Après une longue attente, le remake en prises de vues réelles de «La petite sirène» de Disney sort ce mercredi au cinéma. Une version inédite portée par l'actrice afro-américaine Halle Bailey, parfaite en princesse des mers.

Après «Les 101 dalmatiens», «Dumbo», «Le livre de la jungle», «Cendrillon», ou encore «La Belle et la Bête», c’est au tour d’un autre grand classique de l’animation de Disney de connaître un remake en prises de vues réelles. Sorti en 1989, «La petite sirène» revient au cinéma ce mercredi 24 mai dans une adaptation live signée Rob Marshall. Plus de trente ans après le dessin animé, les fans sont prêts à (re)découvrir «Sous l’océan», titre composé par Alan Menken qui a reçu en 1990 l’Oscar de la meilleure chanson originale. Mais le résultat est-il à la hauteur des espérances ? 

Le cinéaste de «Chicago» et du «Retour de Mary Poppins» reprend la trame narrative du dessin animé de Disney, s’inspirant très librement du conte de l'auteur danois Hans Christian Andersen, écrit en 1837. Dans les eaux d’une île fictive des Caraïbes, la jeune et belle Ariel, qui a un sacré caractère, est obsédée par ce monde par-delà les flots où vivent les humains. Son temps, elle le passe à collecter les objets de ces êtres si différents. Des trésors qu’elle expose fièrement dans sa grotte secrète. Un soir de tempête, et contre l’avis de son père, le roi Triton, l'intrépide sirène nage vers la surface pour sauver de la noyade le prince Eric dont elle tombe éperdument amoureuse.

Son paternel apprenant la nouvelle se met dans une colère noire, interdisant à sa fille de côtoyer à nouveau ce peuple qu’il juge dangereux. Mais Ariel n’en fait qu’à sa tête et signe un pacte avec sa tante, la redoutable Ursula, mi-femme, mi-pieuvre, qui lui promet des jambes en échange de sa voix si mélodieuse. La sirène devenue humaine, mais muette, se rend donc au château pour retrouver son prince charmant. Elle n’aura que trois jours pour qu’il l’embrasse, sous peine de connaître le même sort que Cendrillon et de revenir à son «état» d’origine.

Halle Bailey et Melissa McCarthy, véritables atouts de ce remake

Pour incarner cette héroïne qui ne se sent pas à sa place et rêve de faire tomber les barrières entre les peuples, Disney a engagé l’actrice et chanteuse afro-américaine Halle Bailey. Un choix qui avait déclenché une vague de commentaires violents, certains estimant que la princesse des mers à la chevelure rousse ne devait pas être noire, ni être coiffée de dreadlocks. Dotée d’une voix exceptionnelle et très à l’aise devant la caméra, la petite protégée de Beyoncé signe pourtant une prestation bluffante qui fera taire tous ses détracteurs en un coup de nageoire. 

Interrogé lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 9 mai dernier, le réalisateur Rob Marshall a vanté les qualités de sa jeune recrue, et a affirmé que «ce rôle était fait pour elle». «La première actrice que nous avons vue pour ce rôle était Halle (Bailey). Elle est venue et s'est mise à interpréter «Partir là-bas». Elle a fermé les yeux et a commencé à chanter. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me suis dit qu'elle était connectée à ce que racontait la chanson. (…) On a vu des centaines d'autres actrices issues de toutes les ethnies. Mais (ce rôle), elle se l'est approprié», a-t-il raconté.

Dans le costume de la méchante Ursula, Melissa McCarthy («Mes meilleures amies») est tout simplement parfaite, volant parfois même la vedette à Halle Bailey. Avec son rire machiavélique et son fard à paupières aux couleurs criardes, la comédienne au look de drag-queen et à la prestance d’une star de Broadway, détonne et semble prendre un malin plaisir à jouer une créature qui terrifie autant qu’elle nous fait rire.

Une partition musicale retravaillée, un Polochon en demi-teinte

Dans la version originale, les acteurs et rappeurs Daveed Diggs et Awkwafina prêtent respectivement leurs voix à Sébastien, le fidèle crabe, et Eurêka, cet oiseau de mer attachant mais quelque peu stupide. Tous deux apportent un ressort comique indéniable à ces personnages secondaires. Javier Bardem, Jonah Hauer-King, Noma Dumezweni et Art Malik sont, quant à eux, convaincants, mais peinent à réellement s’imposer.

Si elle n’égale pas le classique et ne réussira pas à faire oublier le dessin animé à tous les fans nostalgiques, cette adaptation réalisée par l’un des maîtres du musical, multiplie néanmoins les clins d'œil appuyés - transposant parfois certaines séquences -, et offre de belles scènes chantées avec des morceaux intemporels comme «Embrasse-là», mais aussi trois chansons inédites et une reprise de «Partir là-bas» qui devrait plaire à la jeune génération.

Une partition musicale enchanteresse qui apporte magie et romantisme et sauve une mise en scène aux effets spéciaux pas toujours très réussis. A commencer par Polochon, ce poisson et meilleur ami d’Ariel, qui dans cette version 2023 trop longue a perdu son allure cartoonesque et ses teintes vives pour ressembler davantage à une raie timide, bloquée entre deux rochers. Reste que ce conte se révèle toujours aussi moderne par les thèmes et les messages qu’il véhicule.

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