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Festival de Cannes 2024 : tout savoir sur Raphaël Quenard, le phénomène incontournable du 7e art français

Raphaël Quenard est passé, en quelques mois, du statut de jeune acteur cantonné aux seconds rôles à celui de figure incontournable du cinéma français. [Sarah Meyssonnier/Reuters]
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Lauréat du prix de la révélation masculine lors de la dernière cérémonie des Césars, Raphaël Quenard est omniprésent sur les écrans, y compris ceux du Festival de Cannes. Enchaînant les tournages, le comédien de 32 ans, actuellement à l'affiche des «Trois Fantastiques» et du «Deuxième acte», ne semble pas près de s'arrêter.

Une ascension fulgurante : sacré révélation masculine de l'année lors de la Cérémonie des Césars 2024 pour «Chien de la casse», Raphaël Quenard est passé, en quelques mois, du statut de jeune acteur cantonné aux seconds rôles à celui de gloire montante du cinéma français.

Durant la 77e édition du Festival de Cannes, qui se tient jusqu'au 25 mai, il est à l'affiche du film d'ouverture «Le Deuxième acte» de Quentin Dupieux, présenté mardi soir, et il tient un rôle secondaire dans le long-métrage de Michaël Dichter : «Les Trois Fantastiques», actuellement en salles en France.

En 2023, il a aussi joué Yannick pour Quentin Dupieux, un spectateur de théâtre, en colère, qui prend à partie les comédiens au beau milieu de la représentation d'une pièce, qui a su séduire au-delà du cercle des fans de Quentin Dupieux. 

«Couteau entre les dents»

Si Jérémie Rozan, le réalisateur de «Cash», n'hésite pas à voir en lui «un grand acteur», Raphaël Quenard n'en est pourtant qu'à ses débuts. Son premier rôle en tant que tête d'affiche, il l'a décroché, «le couteau entre les dents», pour «Chien de la casse» (102.000 entrées). «J'ai harcelé et envoyé une quantité astronomique de mails. Il n'en pouvait plus à la fin», avait-il déclaré aux médias français lors de la promotion du film.

«C'est quelqu'un qui a une grande part d'ombre, mais qui ne peut se résumer à ça», assurait-il de son phrasé si singulier : lent et saccadé, le tout servi par une voix nasillarde. Presque au même moment sortait dans les salles «Je verrai toujours vos visages» (plus d'un million d'entrées) de Jeanne Herry. L'acteur aux cheveux en bataille, qui y incarnait un frère incestueux, n'y jouait qu'un petit rôle, mais dans une scène clé du film.

«C'est encore un peu tôt pour le dire mais je crois que c'est ce film qui m'a aidé à me faire connaître», avançait celui qui a été repéré en 2018 dans la série «HP», avant d'enchaîner les tournages («Fragile», «Fumer fait tousser», «Novembre») dans des rôles mineurs. Depuis, «il y a plus de propositions, beaucoup plus d'opportunités (...)», expliquait-il.

Plusieurs vies

Né en 1991 à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, où il a grandi, l'acteur s'est rapproché du 7e art grâce à l'association 1.000 visages, fondée par la réalisatrice de «Divines», Houda Benyamina. Au sein de cette association, il a fait ses premières armes.

Cette association aide à l'insertion de jeunes des quartiers prioritaires et des zones rurales dans le cinéma. S'il cumule les genres, l'acteur de 32 ans n'a jamais caché qu'il avait une affection particulière pour le cinéma populaire et exigeant. Raphaël Quenard sera aussi l'un des acteurs principaux du film «L'Amour ouf», présenté lors du Festival de Cannes, mais qui sortira au cinéma le 16 octobre prochain.

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