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Festival de Cannes 2024 : Le Comte de Monte-Cristo impose déjà sa marque sur la Croisette

Pierre Niney est époustouflant dans le rôle titre. [© CHAPTER 2 – PATHE FILMS – M6]

Film le plus attendu par le public français, Le Comte de Monte-Cristo, réalisé par Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte et présenté en avant-première à Cannes, offre à Pierre Niney son plus grand rôle au cinéma. La patience est de mise avant le 28 juin prochain, date de sortie du film dans l'Hexagone.

Tout vient à point à qui sait attendre. Si de grands noms étaient attendus depuis le début de la quinzaine cannoise - de George Miller à Francis Ford Coppola en passant par Jacques Audiard ou David Cronenberg -, la présentation en avant-première du Comte de Monte-Cristo, sélectionné hors compétition, avait tout du rendez-vous incontournable... À juste titre. 

Dès les premières minutes, alors que l'équipe du film - les réalisateurs Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, Pierre Niney et Anaïs Demoustier en tête - avait fait sensation lors de la montée des marches, mercredi 22 mai, on devine qu'on assistera là à un très grand film. Et trois heures plus tard, le constat est au-delà de nos espérances. 

Depuis quand n'a-t-on pas assisté à un spectacle aussi grandiose, aussi haletant, aussi puissamment émouvant, bouleversant et euphorisant à la fois ? «La Reine Margot», sans doute, «Jean de Florette» et «Manon des Sources», peut-être.

Le plus grand rôle de Pierre Niney



Dans le sillage d'un Edmond Dantès revenu d'entre les morts pour exécuter son implacable machination, on assiste à une fresque foisonnante d'idées et de thématiques, puisant dans les contradictions les plus inavouables de l'âme humaine : trahison, injustice, pénitence, vengeance, rédemption... Certes, l'œuvre d'Alexandre Dumas était déjà un matériau particulièrement dense et riche de péripéties et rebondissements ultimes. Il faut cependant être sacrément doué, inspiré et investi pour en faire un spectacle non seulement époustouflant au niveau visuel, mais si intelligemment pensé, écrit et réalisé pour qu'à son tour, le grand écran en devienne l'incomparable écrin.



Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte («Les Trois Mousquetaires») ont brillamment réussi à moderniser sans maniérisme ni exercice de style, une intrigue légendaire et séculaire en signant une mise en scène ample, aérée, fluide et pleine d'envolées lyriques ou romanesques. Il faut aussi avouer que le travail de la chef monteuse, Célia Lafite, est absolument admirable : ses images s'enchaînent comme une chorégraphie.

Enfin, le casting cinq étoiles est un pur régal. Toutes et tous sont remarquablement justes autour d'un Pierre Niney tour à tour lumineux, ténébreux, grave, obscur et d'une inoubliable intensité, pour ce qui est à l'heure actuelle le rôle de sa vie. 

«Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort», affirmait Nietzsche. Alexandre Dumas devait être sans doute lui aussi, un très grand philosophe.

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