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Ligue des nations: la jeune Angleterre solde une vieille dette en Espagne

L'attaquant de l'Angleterre Raheem Sterling (d) auteur d'un doublé lors de la victoire sur l'Espagne 3-2 en Ligue des nations le 15 octobre 2018 à Séville [JORGE GUERRERO / AFP] L'attaquant de l'Angleterre Raheem Sterling (d) auteur d'un doublé lors de la victoire sur l'Espagne 3-2 en Ligue des nations le 15 octobre 2018 à Séville [JORGE GUERRERO / AFP]

Chirurgicale avec un doublé de Raheem Sterling, l'Angleterre rajeunie de Gareth Southgate a décroché un succès de prestige (3-2) lundi en Espagne, une première depuis 1987, relançant le groupe 4 de la Ligue des nations face à une Roja trop tardive dans son sursaut.

A Séville, les Espagnols se sont décomposés défensivement dans une première période cauchemardesque et scandée par les deux buts de Sterling (16e, 38e) et celui de Marcus Rashford (30e), avec le capitaine Harry Kane double passeur décisif.

Et malgré l'entrée spectaculaire de Paco Alcacer, buteur de la tête sur corner (58e), puis une tête plongeante de Sergio Ramos (90e+8), l'Espagne a chuté dans un match de compétition à domicile pour la première fois depuis 15 ans! Un coup d'arrêt pour Luis Enrique, qui avait jusque-là réussi des débuts impeccables sur le banc, et un coup de fouet pour Southgate, qui alignait le onze titulaire le plus jeune de l'histoire de la sélection anglaise au XXIe siècle.

Au classement du groupe 4, l'Espagne (1re, 6 pts) reste en tête mais elle est désormais menacée par l'Angleterre (2e, 4 pts) alors qu'un nul lui aurait suffi lundi pour assurer virtuellement sa qualification pour la finale à quatre.

Mais la Roja ne pouvait pas espérer se relever indemne d'une première période aussi effroyable, cruel rappel de ses séquences de domination stérile au Mondial-2018.

Et la défense ibérique, très expérimentale lundi avec les novices Jonny (2 sélections) et Marcos Alonso (3 sélections) dans les couloirs, a pris l'eau de manière impressionnante. Selon la presse espagnole, le score de 3-0 à la pause était le pire jamais subi par l'équipe nationale dans toute son histoire lors d'un match de compétition à domicile...

- Ambiance brûlante -

La charnière Sergio Ramos-Nacho a également peiné, dans la continuité de leur début de saison poussif au Real. Quant au gardien David de Gea, déjà critiqué au Mondial, il a semblé encore trop peu mobile...

Les joueurs de l'Angleterre Raheem Sterling (d) auteur d'un doublé et Harry Kane lors de la victoire sur l'Espagne 3-2 en Lilgue des nations le 15 octobre 2018 [JORGE GUERRERO / AFP]
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Les joueurs de l'Angleterre Raheem Sterling (d) auteur d'un doublé et Harry Kane lors de la victoire sur l'Espagne 3-2 en Lilgue des nations le 15 octobre 2018

Les trois buts de l'Angleterre sont intervenus sur une transition rapide avec à la manoeuvre le capitaine Harry Kane, diabolique de précision même s'il a enchaîné un 7e match consécutif sans marquer avec l'Angleterre.

Cela n'a pas empêché la sélection anglaise d'inscrire trois buts en cinq tirs lundi, contre deux en 23 tentatives pour l'Espagne!

Dans ce contexte, après avoir sifflé le "God Save The Queen", l'hymne anglais, les spectateurs andalous se sont mis à huer leur propre équipe, raccompagnée au vestiaire par une bronca terrible. Et les 3.000 supporters anglais présents de scander des "Olé, Olé" chambreurs à chaque touche de balle des Three Lions...

Pour remettre l'Espagne dans le bon sens, il aurait peut-être fallu lancer d'entrée deux hommes en forme: le buteur Paco Alcacer, incroyable de réussite en ce début de saison, et le meneur de jeu Dani Ceballos, ancien du Betis Séville aujourd'hui au Real Madrid.

Aussitôt, Alcacer a surgi sur corner pour relancer l'Espagne (58e) d'une tête décroisée splendide, son 9e but en 15 sélections!

Et dans une ambiance soudain devenue brûlante, Rodrigo aurait pu obtenir un penalty lorsqu'il a chipé le ballon dans les pieds du gardien Jordan Pickford avant d'être ceinturé sans que l'arbitre ne bronche (63e).

Mais l'Espagne, trop prévisible, a dominé en vain, Marcos Alonso a expédié une tête sur la barre (90e+7) et le capitaine Sergio Ramos, égalisant dans les ultimes secondes (90e+8) n'a même pas pu aller engager pour tenter d'empêcher la première victoire anglaise en Espagne depuis 31 ans...

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