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Arte : «O.J. Simpson : Made in America», un documentaire à ne pas louper

O.J. Simpson lors de son procès en 1995.[© NGT / AFP]

Le documentaire «O.J. Simpson : Made in America» détaille le parcours tragique de cette ancienne gloire du football américain dont la chute fut vertigineuse.

En 1967, l’Amérique tombe sous le charme d’Orenthal James Simpson, le joueur star de l’équipe de football américain de l’université de Californie du Sud, dont les percées dans les défenses adverses sont légendaires. Originaire des quartiers pauvres de San Francisco, il ne souhaite pas pour autant s’engager auprès des autres grands sportifs de l’époque - Mohamed Ali, Bill Russell, Jim Brown, etc. - dans leur lutte pour les droits civiques, deux ans après les émeutes de Watts.

Il déclare : «Je ne suis pas noir, je suis O.J.». Cette attitude en retrait lui permet de devenir le chouchou d’une Amérique blanche qui l’érige en modèle. Publicité, succès sportif, cinéma, rien ne semblera arrêter l’ascension d’O.J. Simpson qui semble incarner à lui seul le «rêve américain». Mais en juin 1994, les corps mutilés de sa femme et d’un ami à elle, Ronald Goldman, sont retrouvés à l’extérieur du domicile de celle qui était devenue depuis peu son ex-femme. C’est ainsi que commence ce que l’Amérique baptisera le «procès du siècle».

Récompensé par l’Oscar du meilleur documentaire en février dernier, «O.J. Simpson : Made in America» retrace pendant près de huit heures - découpées en cinq épisodes - la folle ascension d’O.J. Simpson, et sa chute vertigineuse qui se conclura en 2008 avec sa condamnation à trente-trois années de prison pour vol à main armé et enlèvement, à l’aide de près de soixante-dix témoignages et des images d’archives, dont certaines rarissimes (et insoutenables quand il s’agit des meurtres), permettant de saisir la magnitude de cet événement au sein de la société américaine. Où comment le procès d’O.J. Simpson a cristallisé les démons de tout un pays au point de devenir celui des relations raciales à Los Angeles, et dans l’Amérique toute entière.

Le réalisateur Ezra Edelman s’est entretenu avec des proches du sportif, des membres de la famille de Nicola Brown et Ronald Goldman, des sociologues, des journalistes, des membres du jury, certains des acteurs clés du procès - dont Marcia Clark – ou encore des représentants de la communauté noire aux Etats-Unis. Ce, afin de mieux cerner le climat politique et social de l’époque, la personnalité d’O.J. Simpson, sa relation toxique avec Nicole Brown, ou encore les événements sordides qui ont suivi son acquittement jusqu’à son arrestation en 2008. Mieux que la série «American Crime Story : O.J. Simpson vs The People», cette série documentaire se révèle addictive de la première à la dernière minute.

« O.J. Simpson : Made in America », à partir de vendredi 7 juillet à 20h50 sur ARTE.

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