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Entretien avec Jean-Pierre Elkabbach, présentateur de «Sans détours» sur CNEWS

Jean-Pierre Elkabbach présente depuis le 1er septembre l’émission «Sans détours», tous les dimanches soirs entre 19h et 20h sur CNEWS.[© MAT NINAT STUDIO]

Incontournable avec son interview politique dans La Matinale (8h15), Jean-Pierre Elkabbach présente depuis le 1er septembre l’émission «Sans détours», tous les dimanches soirs à 19h sur CNEWS. Le journaliste souhaite y mener une réflexion sur le monde actuel, avec des personnalités de tous horizons.

Quelle est la différence majeure entre un entretien d’une heure, et l’interview politique que vous réalisez dans la Matinale ?

Il y a une grande différence entre «Sans détours» et mon interview dans la Matinale : dans cette nouvelle émission, je porte une cravate (rires). Jusqu’à présent, je n’en portais pas. C’est pour marquer la différence, d’une certaine façon. Le matin, je dispose de 20 minutes pour traiter un problème lié à l’actualité, ce qui permet d’aller au fond des choses.

Quelque fois, je reconnais que j’ai le tort de traiter les sujets avant tout le monde. Et cela passe presque inaperçu. Mais depuis la rentrée – je pourrais en faire une liste – les grands sujets tels que la réforme des retraites, les pesticides, la défense des animaux, etc. ont été traités à travers les différents invités que j’ai reçus. L’émission du dimanche, qui dure une heure, permet d’apporter plus de perspective et de contradictions. De révéler d’avantage les facettes personnelles de mon interlocuteur, comme de parler de son parcours. Cela permet de ne pas reproduire ce que nous entendons partout.

Quelle est la raison d’être de «Sans détours» ?

Il s’agit de redonner ses lettres de noblesse aux grands rendez-vous du dimanche soir. Quand j’ai créé «Le Grand rendez-vous» sur Europe 1, toutes les émissions politiques avaient suivi le mouvement. Désormais, il faut mener notre réflexion sur les sociétés d’aujourd’hui le dimanche : anticiper les ruptures et l’Avenir. Et c’est ce que nous allons essayer de faire, ni inquisiteur, ni procureur. L’émission a ses priorités. Nous allons traiter les faits, en toute liberté, et avec une certaine distance. Sans se laisser impressionner par les exhibitionnistes, les bonimenteurs et les tricheurs du moment.

Nous allons mettre chaque fait en perspective entre l’Histoire, et ce qui va arriver. C'est-à-dire le futur. L’émission se fait sans «tam-tam», sans applaudissements, sans langue de bois, et toujours avec le souci de proximité avec les téléspectateurs. Nous éviterons les sectarismes et les modes, si cela est possible. Nous essaierons de créer des courants nouveaux, mais nous ne suivrons pas les modes, parce que nous savons qu’elles se démodent très vite.

Quels sont les ingrédients d’une bonne interview politique ?

Les sujets dont nous traiterons ne seront pas exclusivement politique. Nous parlerons de l’économie, de la culture, mais également de ces ouvrages qui livrent une vision du monde tel qu’il est en train d’évoluer aujourd’hui. «La maison brûle» comme le disait Jacques Chirac, et comme le dit aujourd’hui Emmanuel Macron. Le monde est en plein bouleversement, et on ne le voit pas parce que nous nous enfermons dans des querelles – parfois nécessaires – mais qui sont en train de compromettre notre préparation à l’avenir.

Après, il y a également la qualité de l’interlocuteur. Il faut une personne qui ait quelque chose à dire, à révéler, à anticiper. C’est pour cela que nous inviterons également des chefs d’entreprise, des personnes de la jeune génération, ou encore des écrivains qui, tous, peuvent témoigner de ces évolutions.

Jean-Pierre Elkabbach sur le plateau de la Matinale de CNEWS en compagnie de Clélie Mathias et Romain Desarbres. ©CNEWS

Votre volonté est d’avoir des invités venant de différents horizons ?

Oui. Nous avons commencé avec des personnalités politique, notamment Marlène Schiappa, Jean-Michel Blanquer, mais aussi Laurent Berger (qui sera l’invité de l'émission le 22 septembre, ndlr), ou encore Xavier Bertrand. L’idée est d’accueillir des personnes aux profils variés, et d’avoir un questionnement que je vais essayer de réaliser de la manière la plus simple possible. Mais surtout sans répéter ce que les téléspectateurs auront entendus toute la semaine. Nous aborderons des sujets comme l’écologie, le bien-être animal, etc. en mettant cela sous l’égide de la cause de l’homme et de la femme.

On peut lutter contre la maltraitance animale, mais cela doit se faire dans l’intérêt, aussi, de l’Homme. Que l’on est en train d’oublier. La priorité de «Sans détours», c’est d’essayer d’expliquer les ruptures, de refuser la violence, qui est train de monter, et de définir des horizons qui sont parfois positifs. Nous souhaitons être les guetteurs de ce qui est train d’arriver. Mais tout cela de la manière la plus vivante et la plus contradictoire possible. L’émission va tenter de donner le sens des choses et les clefs de l’avenir, pour mieux s’y préparer. Pourquoi on fait une réforme de l’éducation ? Pourquoi elle va aider les jeunes à affronter ce qui arrive ? etc. Et on le fera avec beaucoup de modestie.

Comment cette l’émission s’inscrit-elle dans la stratégie de la chaîne ?

CNEWS est en train de s’affirmer comme une chaîne de référence, à un moment où d’autres entrent dans des phases de doutes. Je ne signale personne en particulier. Le philosophe allemand Nietzsche disait que «les révolutions avancent souvent à pattes de colombe». C’est ce qui est en train de se produire à CNEWS.

Tout doucement, avec les atouts que sont Laurence Ferrari, Thomas Hugues, Sonia Mabrouk, ou encore Pascal Praud, il y a à l’intérieur de la chaîne les piliers d’un journalisme exigeant qui, peu à peu, va continuer à assurer le progrès régulier de CNEWS. Cela vaut aussi pour la Matinale, et l’interview de 8h15. Il y a une volonté au sein de la rédaction de ne pas revenir sans arrêt sur les mêmes débats, avec les mêmes invités, et de ne pas parler comme s’ils connaissaient tout sur tout. Il y a un renouvellement des interlocuteurs visant à donner le plus de diversité possible à l’explication de ce que nous vivons aujourd’hui.

«Sans détours», tous les dimanches soirs entre 19h et 20h sur CNEWS.

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