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Bad Education : L’incroyable fraude qui a inspiré le film avec Hugh Jackman

Hugh Jackman est captivant dans le film "Bad Education". [© capture d'écran YouTube / OCS]

Le film «Bad Education», à regarder sur OCS City dès le 13 septembre, voit l’acteur australien Hugh Jackman incarner le rôle de Frank Tassone, un éducateur condamné en 2004 pour avoir détourné plus de 11 millions de dollars (plus de 9 millions d’euros) d’argent public.

Le long-métrage offre la particularité d’avoir eu son scénario rédigé par Mike Makowsky, un ancien élève du collège de Roslyn, dans l’État de New York, présent dans l’établissement au moment de l’arrestation de Frank Tassone en 2004. «Frank Tassone a été la première personne que j’ai rencontré à Roslyn. Je voulais écrire quelque chose de personnel sur la ville de mon enfance… et cette histoire était ostensiblement la chose la plus importante qui ne s’y est jamais produite», souligne-t-il dans les colonnes de Vanity Fair.

Éducateur très impliqué pendant ses 12 années en poste, qui mettait un point d’honneur à rencontrer chaque élève de l’école, et dont les efforts pour y proposer un programme de qualité ont permis à l’établissement de figurer parmi les meilleurs du pays – permettant par la même occasion de faire monter les prix de l’immobilier de la ville, et donc de créer des profits – Frank Tassone a réussi à mettre en place un système de corruption généralisée lui permettant de détourner plus de 11 millions de dollars d’argent public. Et de s’offrir un train de vie absolument incroyable pendant plusieurs années.

Il n’était pas seul à profiter de la manne financière. Pamela Gluckin (incarnée par l’excellente Allison Janney dans le film, ndlr), son assistante en charge des affaires sociales, a également bénéficié de ces détournements en utilisant des cartes de crédit au nom de l’école pour y retirer des sommes colossales. Retraits d’espèces, vacances de luxe, voitures haut de gamme, achats d’appartement dans un quartier huppé de New York, bijoux, œuvres d’art, etc. ils ont mené une vie fastueuse au frais du contribuable pendant des années.

C’est Pamela Gluckin qui tombera la première, en 2002, après que son fils ait été dénoncé par un employé d’un magasin de bricolage pour avoir utilisé une carte de crédit au nom de l’école pour acheter 85.000 dollars de marchandises. Frank Tassone parviendra à passer entre les mailles du filet avant qu’il ne soit finalement dénoncé par une lettre anonyme, et le travail d’une journaliste de l’école.

Quand l’affaire éclate au grand jour, l’onde de choc se fait ressentir dans toute la ville. «Les administrateurs demandaient toujours plus d’argent, et comme ils obtenaient des résultats incroyables, les contribuables étaient ravis de participer», se rappelle Mike Makowsky. «Les enfants entraient dans les meilleures écoles et obtenaient d’excellentes notes, et le prix des terrains ne cessait d’augmenter. Donc ce fut difficile et compliqué à accepter : il y a cet homme charmant et charismatique, qui mettait un point d’honneur à proposer une éducation de qualité et à aider les élèves, et dans le même temps, on apprend qu’il volait de l’argent et était au cœur de cette fraude de plus de 11 millions de dollars. Cela a été un choc pour tout le monde, avec un sentiment profond de trahison», poursuit le scénariste.

Frank Tassone a été condamné à de la prison ferme, avant d’être relâché en 2010 pour bonne conduite. Il touche aujourd’hui une pension de plus de 174.000 dollars (plus de 147.000 euros). Il a déclaré avoir remboursé 1,9 millions de dollars en 2006, et promis de rembourser le reste de sa dette. Sa complice, Pamela Gluckin, a été condamée en 2005 avant d’être relâchée en 2011. Elle aurait annoncé son intention de donner la moitié de sa pension de 55.000 dollars annuels (plus de 46.000 euros) afin de rembourser le collège de Roslyn et aurait travaille pour une organisation à but non-lucratif jusqu’à sa mort en 2017.

«Je sais que le film a été baptisé Bad Education. Mais ce n’est pas tout à fait juste à un certain égard. J’ai reçu une excellente éducation dans cette école. Et je crois que cela a quelque chose à voir, étrangement, avec cet homme, Frank Tassone, qui a recruté les professeurs que j’ai eus. (…) C’est très étrange. Comment peut-on se soucier autant des élèves, de leur éducation, et consacrer sa vie et sa carrière à une profession aussi noble… et en même temps, être aussi odieux envers les élèves, la population locale, les contribuables ? J’espère que ce film permettra d’ouvrir le dialogue sur cette question», explique Mike Makowsky.

Bad Education, dès le 13 septembre sur OCS.

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