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Afflelou se donne trois ans pour revenir en France

L'opticien français Alain Afflelou, le 20 septembre 2012 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives] L'opticien français Alain Afflelou, le 20 septembre 2012 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives]

L'opticien français Alain Afflelou a annoncé lundi qu'il se donnait trois ans pour revenir en France après son déménagement récent au Royaume-Uni, qui vise à développer son groupe outre-Manche et n'est "en aucun cas" un exil fiscal.

"Je vais revenir en France parce que c'est mon pays et qu'on n'a pas le droit de déserter sous prétexte qu'il y a des impôts. S'il faut se battre, c'est ici", a déclaré M. Afflelou dans une interview mise en ligne sur le site des Echos.

"Je me fixe trois ans pour rentrer. Si au bout de trois ans, je n'ai pas réussi ce que j'entreprends, il sera trop tard pour moi pour continuer", a assuré l'opticien qui "espère matérialiser prochainement quelque chose en Angleterre (...), avant la fin de l'année à Londres".

M. Afflelou se montre cependant critique avec la politique fiscale du gouvernement. "Je pense (...) qu'elle n'est pas la bonne. Il faut laisser un peu d'air aux entreprises qui créent des emplois pour qu'elles puissent continuer", a-t-il souligné.

L'opticien a annoncé à la mi-décembre qu'il partait s'installer à Londres pour développer ses affaires en Europe du Nord, à la demande du nouveau actionnaire majoritaire, le britannique Lion Capital qui a racheté l'entreprise en juillet.

Il "ne s'agit en aucun cas d'exil fiscal", avait-il affirmé en pleine polémique sur le départ de plusieurs fortunes à l'étranger, dont celle, assumée pour des raisons fiscales, de l'acteur Gérard Depardieu pour la Belgique.

Avant lui, le patron du géant du luxe LVMH Bernard Arnault avait demandé l'obtention de la nationalité belge. La semaine dernière, le milliardaire français a annoncé qu'il renonçait à demander la nationalité du pays voisin et fait son mea culpa.

La société Alain Afflelou revendique la place de premier réseau franchisé d'optique en Europe. L'entreprise, qui vend aussi des aides auditives, est présente dans 9 pays avec 1.200 magasins, dont plus de 750 en France et 260 en Espagne, un pays frappé par la crise.

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